Barbouzeries, transferts, évasion fiscale, liaisons douteuses avec le monde politique, fichage et discrimination ethnique... Les révélations de Mediapart sur le club de football le plus riche de France, racheté en 2012 par l’émir du Qatar.
Des messages rédigés par l’ancien ministre des comptes publics démontrent son intervention pour favoriser les affaires fiscales du club parisien lors du transfert de Neymar en 2017. Il se confirme qu’il a œuvré avec Jérôme Fournel, le nouveau directeur de cabinet du premier ministre Michel Barnier.
Il y a quelques mois, Mediapart révélait qu’en 2017, Gérald Darmanin et son directeur de cabinet Jérôme Fournel avaient aidé le PSG à ne pas payer des dizaines de millions d’euros de taxes contre la jurisprudence de l’administration fiscale. Ce même Jérôme Fournel vient d’être promu auprès du nouveau premier ministre.
L’ancien directeur de la communication du PSG a obtenu, pour le club et pour lui-même, des services en tous genres de la part de personnalités, dont des politiques et des policiers, à qui il offrait des invitations au stade ou des maillots dédicacés. Il dément toute irrégularité.
En 2017, Gérald Darmanin, alors ministre des comptes publics chargé des impôts, s’est improvisé conseiller fiscal du PSG pour que le club paie moins de cotisations sur le transfert historique de Neymar. Un « À l’air libre » spécial politique et PSG avec Yann Philippin.
La justice a diligenté lundi une perquisition dans plusieurs services de l’administration fiscale du ministère de l’économie et des finances, à la suite des révélations de Mediapart sur le traitement de faveur fiscal accordé en 2017 au Paris Saint-Germain dans le cadre du transfert du joueur Neymar.
Alors que l’eurodéputée LFI Manon Aubry a saisi la justice à la suite de nos révélations sur le traitement de faveur fiscal accordé par Gérald Darmanin au PSG au sujet du transfert de Neymar, le ministre n’a toujours pas réagi. Le club, lui, a organisé un contre-feu médiatique.
Des documents judiciaires montrent que Nasser al-Khelaïfi a autorisé l’« armée numérique » créée par le Paris Saint-Germain pour dénigrer des personnalités sur les réseaux sociaux. Mediapart révèle les instructions très violentes données par son ancien directeur de la communication afin de « défoncer » les cibles du club parisien.
Des messages internes au PSG obtenus par la police montrent les liens d’intérêts entre le club parisien et Pascal Ferré, rédacteur en chef de « France Football » jusqu’en janvier 2023 : invitations tous frais payés à Doha, censure d’un article critiquant le propriétaire du club Nasser al-Khelaïfi, reportages élogieux sur lui ensuite, lobbying autour du Ballon d’or... Le journaliste a depuis été embauché par le PSG.
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Mediapart révèle qu’à l’été 2017, le ministre des comptes publics Gérald Darmanin et son directeur de cabinet ont aidé le PSG à ne pas payer des dizaines de millions d’euros de taxes sur le transfert de la star brésilienne Neymar, contre la jurisprudence de l’administration.
Il a toujours voulu travailler pour le club parisien, et a multiplié les offres de service. Faute de mieux, c’est comme député macroniste qu’Hugues Renson s’est démené tous azimuts pour le PSG. Les invitations au Parc des Princes qu’il a reçues simultanément pourraient constituer un pacte de corruption aux yeux de la justice.
Lors de l’opération de police qui l’a visé en juillet au sujet de la détention d’un lobbyiste au Qatar, le patron du PSG s’est enfermé une heure dans son avion, tandis que des dignitaires qataris menaçaient les policiers et téléphonaient aux ministres Catherine Colonna et Gérald Darmanin.
Le domicile du patron du PSG a été perquisitionné, mercredi 5 juillet, par la police dans le cadre de l'enquête sur la détention au Qatar d'un lobbyiste, par ailleurs soupçonné d'avoir réalisé des enquêtes illicites pour le compte du club et de s'être procuré des documents sensibles appartenant à Nasser al-Khelaïfi.
La justice a ouvert une enquête pour « travail dissimulé » visant le président du PSG et de BeIN Sports. Deux de ses anciens collaborateurs, qui ont porté plainte, reprochent à Nasser al-Khelaïfi de les avoir salariés via une académie de tennis au Qatar alors qu’ils travaillaient pour lui à Paris.
La Cour de cassation a annulé la mise en examen pour « corruption » du patron du PSG dans l’affaire de la candidature du Qatar aux Mondiaux d’athlétisme, au motif que la justice française n’était pas territorialement compétente.
Le PSG a été blanchi des soupçons de fichage et de discrimination ethnique par le parquet de Paris, alors que l’enquête judiciaire a confirmé nos révélations issues des « Football Leaks » publiées en 2018. Les enquêteurs ont omis des éléments à charge dans leur rapport et n’ont pas travaillé en profondeur sur la possible implication de la direction du club.
Mediapart révèle le rôle trouble joué par l’ancien patron du renseignement intérieur français : il apparaît avoir été l’instigateur ou le bénéficiaire d’enquêtes privées et illégales en marge de l’affaire qui éclabousse le club de foot parisien.