Le coup d’État au Niger Analyse

Aveugle, sourde aux critiques et inaudible : les trois handicaps de la France au Niger

Après le coup d’État, la France se retrouve dans une impasse, alors qu’elle compte 1 500 hommes sur place. Mais elle a contribué à fragiliser le président Bazoum, en faisant du Niger son principal allié dans la guerre contre les djihadistes au Sahel, en ignorant les alertes quant aux dangers de cette coopération, et en négligeant les critiques liées aux dérives démocratiques.

Rémi Carayol

« On a été pris de court », admet, sous couvert d’anonymat, un diplomate français chargé des questions sahéliennes. Il aurait pu ajouter : une fois de plus. Comme après les coups d’État au Mali en août 2021 et au Burkina Faso en janvier 2022, Paris n’a pas vu venir celui d’une partie de l’armée nigérienne le 26 juillet dernier. Trois pays dans lesquels la France comptait des centaines de soldats depuis des années, avec les armées desquels elle coopérait au quotidien, et avec les dirigeants civils desquels elle avait tissé des liens étroits – peut-être trop…

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