International

Du local à l'universel, portrait d'un itinéraire singulier

Comment Barack Obama est parvenu à se poser en local universel, en môle kaléidoscopique, en métis cristallin, en porteur d'espoirs immobile à grands pas, profitant d'un moment où l'Amérique, après le camp de Guantanamo et la prison d'Abou Ghraib, se cherchait un président rédempteur. Il est venu, échappatoire centripète sur laquelle le racisme glisse comme l'eau sur les plumes d'un canard. Démonstration en vidéos et en v.o.

Antoine Perraud

Nous sommes le 16 octobre 2008, pour un événement typiquement américain (où l'on surjoue l'historicité dans un pays privé de longue durée...): le 63e dîner annuel de la fondation Alfred E. Smith, un événement mondain et charitable organisé par l'archevêché de New York au bénéfice des enfants nécessiteux (4 millions de dollars furent récoltés ce soir-là). Les jeux sont faits. John McCain, qui porte l'habit comme un manchot (penguin en anglais), lors de cet exercice d'autodérision obligatoire, pratique l'humour du perdant (ne manquez pas le patricien de la côte est qui se goberge juste derrière lui!):

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