« Il existe un fil rouge entre les élections grecques de 2012 et la crise italienne de 2013 »
Le scénario d'une nouvelle élection en Italie, pour sortir de la paralysie, n'est plus exclu. L'expérience rappellerait les deux élections organisées l'an dernier en Grèce. Peut-on lire les élections italiennes au regard de l'expérience grecque ? Entretien avec Dimitrios Droutsas, ex-ministre des affaires étrangères du gouvernement Papandréou.
PierPier Luigi Bersani, le candidat du parti démocrate italien, a renouvelé mercredi son offre au Mouvement cinq étoiles de Beppe Grillo pour former un gouvernement, et sortir l'Italie de la paralysie. Mais l'ex-comique exclut toute alliance formelle avec des partis « traditionnels » et certains observateurs parient déjà sur l'organisation d'un nouveau scrutin. L'expérience rappellerait alors les élections grecques de 2012. Les dirigeants n'ayant pas trouvé de majorité à l'issue du scrutin de mai pour former un exécutif, le pays avait organisé une nouvelle consultation le mois suivant, qui avait finalement donné la victoire à Nouvelle démocratie (droite), malgré la performance de Syriza (gauche). « Il existe un fil rouge entre les élections grecques de 2012 et la crise italienne de 2013 », déclare Dimitrios Droutsas, un eurodéputé socialiste grec, dans un entretien à Mediapart. Né en 1968, Droutsas fut ministre des affaires étrangères du gouvernement de Georges Papandréou de septembre 2010 à juin 2011. À l'automne 2011, il défendit le projet de référendum sur un paquet de mesures d'austérité, proposé par Papandréou mais rapidement retiré sous les pressions internationales. Comment réagissez-vous à la crise politique italienne ?