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La banque du Vatican soupçonnée de blanchiment

Au terme d’une enquête de onze mois, le Financial Times raconte le scandale qui menace d’ébranler la banque du Vatican. Celle-ci est soupçonnée d’être au centre d’un réseau de blanchiment en relation avec la mafia. 

La rédaction de Mediapart

La banque du Vatican, connue aussi sous le nom de l’institut pour les œuvres de religion (IOR), se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un scandale. Le Financial Times après avoir longuement enquêté raconte comment la banque est désormais placée sous la surveillance étroite des autorités bancaires italiennes et internationales, qui la soupçonnent d’être au centre d’un réseau de blanchiment et de corruption pour la mafia. L’IOR, qui a pour la première fois publié ses comptes, a 19 000 clients dans le monde, a ouvert 33 000 comptes et détient 5 milliards d’euros d’actifs. Si la banque fait très peu de crédit, elle réalise en revanche le quart de ses opérations en liquide. Des enquêtes menées par la justice italienne se heurtent à l’opacité des opérations et des sociétés écrans, ayant de grandes difficultés à déterminer qui sont les bénéficiaires véritables des comptes.

A l’été, Peter Sutherland, vice-président de Goldman Sachs et catholique convaincu, est venu au Vatican pour exhorter les responsables catholiques d’adopter des méthodes plus transparentes, raconte le Financial Times. Avec des responsables de la banque espagnol Sandanter et de la Deutsche Bank, il semble être très actif pour inciter la banque du Vatican à rompre ses liens avec ses anciennes pratiques et certains de ses clients. JPMorgan a déjà choisi de rompre ses relations commerciales avec l’IOR, les jugeant trop dangereuses. D’autres établissements internationaux bancaires menacent de faire de même, par crainte d’être aussi impliqués dans des accusations de blanchiment.

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