Massacres à Bangui, les photos du « Time »

WilliamWilliam Daniels, photographe pour le Time, était à l'hôpital communautaire de Bangui vendredi, où au moins 50 corps ont été déposés à la morgue. « C'était très tendu. On devait marcher entre les personnes couchées au sol, explique-t-il. Ils nous ont demandé de ne pas rester trop longtemps parce qu'ils n'avaient pas beaucoup de place.» Il a vu les mêmes scènes à la mosquée Ali Babolo. Habituellement agressifs, les ex-miliciens de la Séléka avaient désigné un combattant pour y conduire en sécurité les journalistes. « Tous les journalistes viennent. Ils viennent pour photographier les corps des morts, alors ne vous fâchez pas avec eux », a recommandé le combattant à ses troupes. Les photographes ont découvert 58 morts, pour la plupart des civils et aussi des femmes.