Le Luxembourg a annoncé qu'il n'était plus « strictement opposé » à la levée du secret bancaire. Ce changement de cap pourrait faciliter la lutte contre l'évasion fiscale en Europe. Mais les chantiers législatifs dans ce dossier, à Bruxelles, restent incertains.
La publication des «offshore leaks», la crise chypriote et les rebondissements de l'affaire Cahuzac obligent les défenseurs du secret bancaire en Europe à lâcher du lest. La première inflexion est venue dimanche du Luxembourg, dont le ministre des finances, Luc Frieden, a affirmé vouloir « renforcer la coopération avec les autorités fiscales étrangères ». « Nous ne sommes plus strictement opposés (à lever le secret bancaire - ndlr) », a-t-il précisé dans un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung.