Les dirigeants africains veulent se doter d'une force d'intervention rapide d'ici 2015

AA l'occasion du sommet de l'Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, la quarantaine de chefs d'État et de gouvernement réunis à Paris les 6 et 7 décembre ont répété leur volonté de mettre en place à l'horizon 2015 une force d'intervention commune pour intervenir sur les conflits régionaux. Une nécessité brûlante alors que la France est actuellement présente dans deux de ses anciennes colonies, au Mali et en Centrafrique. « Même si nous sommes très reconnaissants à la France [...] c'était quand même une humiliation pour l'Afrique, parce que 50 ans après l'indépendance, nous n'avons pas pu résoudre notre propre problème », a déclaré le président guinéen Alpha Condé vendredi. Le principal obstacle est que les conflits régionaux africains impliquent souvent d'autres pays africains avec des intérêts divergents. Et reste également la question du financement. La France a proposé de former 20 000 soldats qui seront appelés à servir au sein de la force continentale.