Ventes d’armes: la France refuse toujours la transparence
Le gouvernement français a toujours pris la peine de dissimuler les armements exportés à l’étranger par des entreprises tricolores. Alors que des gros clients de la France mènent une guerre cruelle au Yémen, nous avons cherché à savoir s’ils avaient recours à des armes françaises.
FaceFace au malaise grandissant que provoquent les ventes d’armes françaises aux pays du golfe Persique impliqués dans la guerre au Yémen, la ministre des armées Florence Parly a cru bon de justifier ce commerce récemment à l’antenne de BFMTV : « On ne vend pas des armes comme des baguettes de pain. » Certes, pour qu’une entreprise hexagonale du secteur puisse exporter ses produits à l’étranger, il faut qu’elle obtienne une série d’autorisations, comme l’a rappelé la ministre dans la même interview : « Les ventes d'armes sont interdites sauf autorisation expresse, [qui] est délivrée après un examen extrêmement rigoureux et minutieux. Si on vend des armes, c'est qu'il y a des raisons sérieuses, comme une raison de sécurité géopolitique. »