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Une loi dite antiterroriste divise le Canada

Devant un comité parlementaire à Ottawa, mardi 11 mars, deux responsables conservateurs, le ministre de la justice, Peter MacKay, et le ministre de la sécurité publique, Steven Blaney, ont tenté de rassurer les défenseurs des libertés publiques au sujet du projet de loi antiterroriste C-51.

La rédaction de Mediapart

Le débat, en apparence technique, est au cœur d’une des principales critiques adressées au projet de loi antiterroriste. Le C-51 contient une définition très large d’activités portant atteinte à la sécurité du Canada, allant de l’entrave au « fonctionnement d’infrastructures essentielles » à l’entrave de « la capacité du gouvernement fédéral en matière […] de stabilité économique ». Or, le C-51 accorde un nouveau pouvoir aux services d’espionnage, celui de « perturber » les activités de ceux qui représentent une menace à la sécurité. Il n’en fallait pas plus pour conclure que le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) pourrait désormais, par exemple, infiltrer des groupes environnementalistes opposés à la construction de pipelines et faire dérailler – dans l’ombre – leurs activités.

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