La piste russe des «Macron Leaks» mène à un sous-traitant du FSB
Pourquoi le nom d’un Russe s’est-il retrouvé dans les métadonnées des mails piratés du trésorier de la campagne d’Emmanuel Macron ? Mediapart a suivi la piste de ce mystérieux personnage, employé d’Evrika, une grosse société russe de sécurité informatique, dont les liens avec les services secrets du pays sont indéniables. Les « Macron Leaks » n’ont pas encore révélé tous leurs secrets.
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Georgy Petrovitch Rochka. C’est à neuf reprises que ce nom à consonance russe est apparu, écrit en cyrillique, dans les métadonnées de certains des mails piratés des « Macron Leaks ». À neuf reprises, le 27 mars 2017, cette « personne » aurait ainsi modifié ou simplement ouvert des fichiers qui avaient été créés, le 5 mai 2016, par Cédric O, le trésorier d’En Marche!. Il s’agit de documents détaillant le « business plan » du mouvement d’Emmanuel Macron : les salaires de l’équipe, les dépenses en communication, les frais généraux, ainsi que les flux de trésorerie : les dons, les appels à dons, etc. Bref, tout ce qui aurait pu être sensible mais qui, après examen, ne recèle apparemment aucune irrégularité, comme l’écrivait récemment Libération. À cela s’ajoute la découverte par plusieurs experts de fichiers édités sur des ordinateurs utilisant des caractères russes.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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