J'ai rejoint Mediapart en juin 2013. Journaliste à Courrier International à sa création (responsable Russie). Puis, presque 8 ans à Moscou pour l'Evénement du Jeudi, Marianne, puis Le Monde. En Suisse depuis 2001. Journaliste à l'Hebdo, puis correspondance du Monde
Deux ouvrages :
- Des mots pour comprendre la Russie (avec Nathalie Amargier), Plume, 1994.
- La justice, les affaires, la corruption : Entretiens avec Bernard Bertossa, Fayard, 2009
Mediapart a obtenu le contrat du prêt russe du FN, qui lève le voile sur certaines zones d’ombre de cette opération inédite. Mais le micmac judiciaire se poursuit : la banque prêteuse a fait faillite, son directeur est recherché pour détournements de fonds, et le prêt du FN a été plusieurs fois racheté, sans que l’on sache à qui il sera remboursé fin 2019.
Fondée par des proches de Donald Trump, la société Cambridge Analytica est au cœur d’une tempête déclenchée par les révélations sur ses méthodes de collecte des données. Nous republions notre enquête réalisée il y a un an.
En Russie, la création artistique reste foisonnante. Mais la culture est désormais l’un des terrains d’action favoris du régime et de l’Église, le lieu de tous les opportunismes et de tous les règlements de comptes, au nom des valeurs patriotiques ou religieuses. Une enquête de La revue du crieur dont le numéro 9 est sorti en librairies il y a un mois.
Grâce à la manne pétrolière, le Tatarstan s’est imposé comme la deuxième région la plus innovante de Russie après Moscou. À 40 km de Kazan, une ville a poussé au milieu de nulle part. Son université forme des spécialistes de hautes technologies dans un décor flambant neuf. Très loin des préoccupations politiques du moment.
République musulmane à 54 %, le Tatarstan vante son modèle de coexistence pacifique, sous l’œil attentif de Moscou. Mais derrière la vitrine d’un islam traditionnel et tolérant, une répression féroce touche les musulmans les plus radicaux.
Depuis novembre 2017, l’enseignement du tatar, langue officielle avec le russe de cette riche région pétrolière, n’est plus obligatoire dans les écoles. Cette décision imposée par Poutine ébranle le « modèle tatar » de coexistence pacifique entre les nationalités.
République frondeuse dans les années 1990, le Tatarstan s’est plié à la « verticale du pouvoir », renonçant à son statut spécial et devenant l’une des vitrines économiques russes. À la veille de l’élection présidentielle, ses dirigeants ont promis de faire un triomphe à Poutine.
Menacé de famine, le Yémen reste l’un des « pires endroits sur la planète pour les enfants », estime l’Unicef, qui dresse un bilan effroyable des souffrances causées par une guerre sans issue. L’Arabie saoudite bénéficie toujours d’une totale impunité.
À trois mois de la présidentielle, le pouvoir vante son action en matière de lutte anticorruption. Outre la condamnation à huit ans de prison du ministre Oulioukaev, plusieurs gouverneurs et responsables des forces de l’ordre sont tombés ces derniers mois. Mais les proches de Poutine restent intouchables.
Les pays voisins de la Syrie ne reçoivent que la moitié des financements attendus pour faire face aux 5,3 millions de réfugiés qu’ils accueillent. Amin Hawad, responsable au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, met en garde contre cette situation explosive.
Ancien enquêteur à Saint-Pétersbourg, Andreï Zykov a instruit plusieurs retentissantes affaires de corruption qui, à la fin des années 1990, ont impliqué le président russe, alors adjoint au maire de la ville, et ses proches. Il y voit la matrice du modèle qui s’est ensuite propagé dans toute la Russie.
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Mercredi 19 octobre, le ministre de la Culture était à Paris, pour inaugurer le centre culturel orthodoxe. En Russie, Vladimir Medinski est empêtré dans un scandale. Trois historiens ont demandé qu’on lui retire son grade de docteur en histoire, pointant ses travaux universitaires : un mélange aberrant de propagande et de contre vérités.
Mon reportage à Krasnoïarsk, en Sibérie, s’annonçait sous les meilleurs auspices. Mais c’est une immersion au pays de la bureaucratie russe qui s’est imposée, avec à la clé une dénonciation, une filature, cinq heures passées au poste et une amende pour « travail illégal ». Mon crime : être entrée en Russie avec un visa de journaliste, mais avoir oublié qu'il fallait aussi une « accréditation ».
"Nous sommes totalement épuisés et finalement nous n’arrivons à rien faire sérieusement. C’est un planning de folie. Jeudi prochain, il y a une session spéciale sur le droit à l’alimentation, puis la session plénière redémarre début juin." Confidence d’un diplomate occidental venant de sortir du Palais des Nations, à Genève, lundi 19 mai, vers 18 heures.
On se souvient de la disparition brutale, en mars 2005, d’Edouard Stern, l’étoile des milieux financiers français, retrouvé mort dans son appartement genevois, en combinaison de latex, encagoulé, quatre balles dans le corps.