80.000 manifestants, samedi, à Copenhague. De l'enthousiasme, de l'intérêt. Et un autre monde, totalement ignoré par les experts et diplomates qui ont continué à disséquer les virgules d'un mauvais texte. Explications de Claude-Marie Vadrot, journaliste férud'écologie politique. Et cliquez ici pour suivre notre live-blog de Copenhague.
EnEn juin 1972, à la conférence de Stockholm des Nations unies sur l'environnement, quand pour la première fois des milliers d'écologistes et de hippies ont défilé et revendiqué avec les représentants des peuples premiers, les Indiens, les Lapons, les Inuits ou les Aborigènes d'Australie, ils ne trouvèrent que quelques policiers débonnaires pour les empêcher gentiment de rentrer dans les bâtiments officiels. Le patron de la conférence, le canadien Maurice Strong, s'était avancé sur le haut de l'escalier, avait demandé un micro. Il s'était amicalement adressé aux manifestants qui réclamaient des décisions plus énergiques pour sauver la planète de la pollution, des destructions, de la déforestation, du massacre de la nature et, déjà, du réchauffement climatique.