L'opération séduction du premier ministre luxembourgeois
De passage à Paris, Xavier Bettel, chef du nouveau gouvernement luxembourgeois, avait convié une partie de la presse pour « une discussion franche ». Une offensive de charme au cours de laquelle il n'a pas cédé un pouce de terrain sur les questions qui fâchent.
CeCe jeudi midi, Mediapart était à la table du premier ministre luxembourgeois. Reconnaissons une certaine élégance à Xavier Bettel, le fringant dirigeant du nouveau gouvernement élu à la fin de l’année : il n’y a pas six mois, nous posions publiquement la question de l’exclusion de l’Union européenne de son pays, devenu à nos yeux le trou noir de la finance sur le continent. De passage à Paris pour rencontrer Manuel Valls, le Luxembourgeois en a profité pour se livrer à une opération séduction efficace en direction d’une partie de la presse. Étaient conviés, pour « une discussion ouverte et franche autour de la politique et des positions du nouveau gouvernement », des représentants du Figaro, des Échos, du Nouvel Observateur, de France Info et, donc, de Mediapart (voir notre boîte noire). Le Monde et Libération, invités, ne sont pas venus.