Catatumbo (Colombie), envoyée spéciale.– D’abord, trois explosions ont ébranlé les airs. Puis le claquement sec des rafales de fusil. Les combats viennent de reprendre, autour du village de Mesitas, juste au moment où un groupe d’écoliers en uniforme empruntait la route caillouteuse vers les campagnes alentour. Dès les premiers échanges de tirs, les habitants ont couru se réfugier devant les maisons qui forment le centre du hameau. Un homme pointe du doigt les hauteurs, où se détachent les surfaces vert vif des champs de coca. « Ils tirent de cette montagne, et de l’autre côté les autres répondent. » Les guérilleros de l’EPL, comme ceux de l’ELN, les deux groupes armés qui s’affrontent, sont invisibles, cachés dans les îlots de végétation encore vierge.
Vous êtes abonné(e) Identifiez-vous
Pas encore abonné(e) ? Rejoignez-nous
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Mediapart.
Abonnez-vous