Au Cambodge, un état d’urgence liberticide sous couvert de lutte contre le Covid-19
Les sénateurs cambodgiens ont adopté vendredi 17 avril une loi permettant d’appliquer l’état d’urgence dans le pays. Au prétexte de lutter contre la propagation de la pandémie, c’est une véritable machine à broyer les derniers bastions de dissidence qui pourra désormais être mise en place.
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PhnomPhnom Penh (Cambodge), correspondance.– Ce ne fut qu’une formalité. Vendredi 17 avril, les sénateurs cambodgiens ont adopté à l’unanimité la loi sur l’état d’urgence lors d’une session extraordinaire, au lendemain du Nouvel An khmer, la plus importante fête du pays. La veille, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme au Cambodge, Rhona Smith, faisait part de sa « profonde préoccupation » concernant ce texte. L’Assemblée nationale cambodgienne, composée uniquement de députés du parti au pouvoir, avait quant à elle voté ce texte à l’unanimité une semaine plus tôt.