Europe

«Bloody Sunday»: le procès qui divise l’Irlande du Nord

Près de cinquante ans après le massacre du « Bloody Sunday » à Derry-Londonderry, qui a fait 14 morts, seul un soldat britannique comparaît mercredi 18 septembre devant la justice nord-irlandaise pour le meurtre de deux hommes. Une décision qui déçoit les familles des victimes et rouvre les plaies du passé, à l’heure où le Brexit soulève des tensions.

Audrey Parmentier

Dublin (Irlande), correspondance.– « Michael était mon frère, il avait 17 ans quand il est mort. » Cheveux blancs et pull bleu marine, John Kelly raconte comment le « Bloody Sunday » a englouti « une partie de sa vie ». Le 30 janvier 1972, un régiment de parachutistes britanniques réprime une marche pacifique pour les droits civiques dans les rues de Derry-Londonderry. Au total, treize personnes sont tuées en plein jour et une autre décédera quelques mois plus tard. Parmi les victimes, Michael Kelly. « C’était sa première marche, je lui avais dit de faire attention », se souvient son frère.

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