Europe Enquête

En Espagne, Ciudadanos veut s'imposer à la manière d'un Podemos de droite

En pleine ébullition, l'Espagne assiste à la percée d'un autre nouveau parti, après Podemos. Ciudadanos séduit en masse les déçus du Parti populaire, la vieille formation de droite au pouvoir, ravagée par les scandales de corruption. Ce « Podemos de droite » pourrait se trouver en position d'arbitre lors d'élections locales très ouvertes, le 24 mai. Mais certains n'y voient qu'une resucée du PP, sous d'autres habits.

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De notre envoyé spécial à Madrid.- La ligne de démarcation entre droite et gauche, en Espagne, n'est plus qu'un souvenir lointain. Lors des élections municipales et régionales du 24 mai, c'est entre le « neuf » et le « vieux » que les citoyens sont appelés à trancher. Du côté des « vieux » partis, ceux qui existaient avant la crise, et se démènent aujourd'hui pour limiter la saignée d'électeurs : le PP (droite au pouvoir) et les socialistes du PSOE. Et du côté de la nouveauté, Podemos, bien sûr, mais plus seulement.
Depuis décembre 2014, le mouvement anti-austérité de Pablo Iglesias est concurrencé sur sa droite. Il n'est plus le seul à incarner « le changement » et canaliser une partie du vote de contestation. Le parti centriste Ciudadanos (Citoyens), incarné par le Catalan Albert Rivera, 35 ans, connaît une « lune de miel », selon une expression qui tourne en boucle à Madrid. Ses deux piliers : une lutte musclée contre la corruption en politique, et des mesures économiques dites « pragmatiques » et « raisonnables » face à la crise, ancrées à droite.
« Nous partageons avec Podemos leur indignation sur certaines choses, mais eux prônent la rupture, veulent tout reconstruire de zéro », explique à Mediapart Ignacio Aguado, le candidat de Ciudadanos pour la communauté de Madrid (l'équivalent de la région Île-de-France). « Nous, nous pensons que la maison a été plutôt bien construite, mais qu'elle est en train de pencher dangereusement. Il faut corriger tout ce qui fonctionne mal », poursuit cet avocat de 31 ans, qui revendique « du pragmatisme, parce que la réalité est bien plus complexe que ce qu'en disent les idéologies des uns et des autres ».

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