Archives militaires sur le Rwanda : malgré les promesses, le verrou n’a pas sauté
Plus de huit mois après la remise au président de la République du rapport Duclert, qui avait conclu à « un ensemble de responsabilités, lourdes et accablantes » de la France face au génocide des Tutsis en 1994, le Service historique de la Défense continue de verrouiller l’accès de ses archives.
La lecture des articles est réservée aux abonné·es.
Se connecter
« Au Rwanda, on dit que les oiseaux ne chantent pas le 7 avril [date du début du génocide des Tutsis – ndlr]. Parce qu’ils savent. C’est aux hommes qu’il appartient de briser le silence. Et c’est au nom de la vie que nous devons dire, nommer, reconnaître. […] La France a un rôle, une histoire et une responsabilité politique au Rwanda. Elle a un devoir : celui de regarder l’histoire en face et de reconnaître la part de souffrance qu’elle a infligée au peuple rwandais en faisant trop longtemps prévaloir le silence sur l’examen de la vérité. » Ces mots ont été prononcés par Emmanuel Macron, le 27 mai dernier, lors d’un discours au mémorial du génocide de Gisozi, à Kigali au Rwanda, où sont inhumées plus de 250 000 victimes sur le million de morts que fit le génocide des Tutsis en 1994.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.