Mexique: le régime de Peña Nieto et le PRI s'enfoncent dans l’autoritarisme

Journalistes licenciés, rapports sur les droits humains explosifs, massacres de paysans et d'étudiants couverts par la police ou l’armée… Confronté à une grave crise de confiance, le gouvernement de Peña Nieto est en train d’opérer, à quelques semaines des élections de mi-mandat, un dangereux virage autoritaire. Ou bien est-ce le mince vernis démocratique d'un système politique à bout de souffle qui s’écaille ?

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Mexique, de notre correspondante. - « Nous avons entrepris une transformation de fond, d’attitude, et nous y avons ajouté une vision d’avenir ! », s’exclamait César Camacho, le président du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), le 4 mars 2015. Le vieux parti de la Révolution mexicaine, au pouvoir depuis 1929, seulement interrompu par une alternance à droite entre 2000 et 2012, fêtait ses 86 ans devant ses cadres. Les paroles de César Camacho, le président du parti de Peña Nieto, qui est à la tête du pays depuis décembre 2012, feraient au mieux sourire, au pire, grimacer, si le « mexican moment » promis par une presse anglo-saxonne élogieuse et l’illusion d’un PRI enfin modernisé et démocratique ne s’étaient pas subitement évanouis. Car, ces derniers mois, le régime a pris un tournant ouvertement autoritaire.

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