Militantes kurdes assassinées à Paris en 2013: l'enquête escamotée
La politique de confrontation anti-Kurdes menée en Turquie par le président Erdogan a été à l’origine d’un triple assassinat, à Paris, le 9 janvier 2013. Le meurtrier présumé sera jugé dans quelques mois, mais les commanditaires n’ont pas été identifiés. Contre-enquête sur une affaire soumise à la raison d’État.
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Paris, 9 janvier 2013. Trois femmes sont abattues dans les bureaux du Centre d’information du Kurdistan au 147, rue La Fayette (Xe). Sakine Cansiz (54 ans), cofondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en 1978, bénéficiait du statut de réfugié politique ; Leyla Saylemez (25 ans) venait de séjourner deux ans dans les zones de guérilla à la frontière turco-irakienne. La troisième, Fidan Dogan (29 ans), était connue des cénacles politiques français comme porte-parole de la résistance kurde. Le rapport médico-légal remis aux juges antiterroristes a réduit son histoire à une dizaine de lignes ainsi résumées : « L’autopsie concluait à une mort par plaies crânio-encéphaliques par projectiles d’armes à feu, avec cinq passages décelés, dont un frontal gauche et deux autres en pariétal postérieur droit… » Une synthèse clinique bien éloignée du souvenir que les militants s’évertuent à entretenir de Rojbin, son pseudonyme au sein du Congrès national du Kurdistan (KNK).
Après quelque 150 projections-débats dans des cinémas partout en France, « Media Crash » est désormais disponible sur Mediapart, avec des bonus. Le film a suscité l’inquiétude des dizaines de milliers de spectateurs qui l’ont déjà vu, face à la mainmise sur l’information de quelques propriétaires milliardaires, aux censures qu’il révèle et à la fin annoncée de la redevance.
par
Valentine Oberti
et Luc Hermann (Premières lignes)
Human Rights Watch a analysé durant deux ans 164 outils numériques destinés aux élèves de 49 pays durant la pandémie afin qu’ils puissent continuer à suivre leurs cours. 89 % « surveillaient les enfants, secrètement et sans le consentement de leurs parents ».
L’écrivain péruvien de 86 ans, entré à l’Académie française en fin d’année dernière, vient de déclarer sa préférence pour Bolsonaro face à Lula. Cette nouvelle prise de position politique reflète un parcours intellectuel de plus en plus contesté, marqué par des soutiens à des figures d’extrême droite en Amérique mais aussi de la droite dure en Espagne. Une enquête du n° 20 de la « Revue du Crieur », disponible en librairie.
Les élections législatives fourmillent de cas de « parachutages ». Volontiers dénoncés, sont-ils si choquants ? La pratique, parfois assumée, n’a pas toujours été mal vue par le passé. Si elle reste sulfureuse, c’est à cause des failles de la représentation dont elle est le symptôme.
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