Les attentats de Bruxelles fragilisent les indépendantistes flamands
Le ministre de l’intérieur belge Jan Jambon, membre du N-VA (indépendantistes flamands), est contesté sur l’un de ses terrains de prédilection, la sécurité. Le patron de la N-VA a choisi l’attaque pour se défendre, quitte à faire vaciller les équilibres du royaume.
DeDe notre envoyé spécial à Bruxelles.- On aurait pu penser que les attentats de Bruxelles allaient au moins avoir cet effet vertueux-là : ressouder un pays de 11 millions d’habitants, au bord de l’éclatement depuis des années, écartelé entre un Sud francophone (la Wallonie), un Nord néerlandophone (la Flandre), une capitale indépendante (Bruxelles) et une minorité germanophone. Mais les appels à l’unité nationale ont fait long feu. Dès le lendemain des attaques, un Bart De Wever tonitruant expliquait avoir « la rage de savoir qu’une telle chose peut se produire ». Le patron des indépendantistes flamands, à la tête de la N-VA, la première formation politique de Flandre, n’hésitait pas, déjà, à pointer du doigt des responsables et diviser la population, regrettant que les suspects « continuent souvent à bénéficier de soutien au sein de leur propre communauté ».