International Parti pris

Japon: ce qu'il faut comprendre du tsunami politique en cours

C'est inévitable. Nos esprits cartésiens cherchent à plaquer sur le résultat historique des élections législatives japonaises du 30 août une grille de lecture idéologique typiquement hexagonale. On avait déjà fait ça avec la victoire de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine, avant de devoir déchanter quelques mois plus tard. Le changement qui s'annonce au Japon est néanmoins réel. Inévitable lui aussi. Parti pris.

Philippe Riès

La victoire massive, attendue et néanmoins historique du Parti démocrate du Japon (PDJ) aux élections générales du dimanche 30 août a provoqué en France, et dans d'autres pays aussi probablement, la réaction habituelle consistant à plaquer sur un événement que l'on comprend mal une grille de lecture familière. Sur France Culture, un commentateur pas toujours très bien inspiré a aussitôt évoqué une victoire de la «gauche» japonaise dans ce bouleversement qui met fin à plus d'un demi-siècle de domination parlementaire pratiquement ininterrompue des conservateurs du Parti libéral démocrate (PLD). Démarche typique de l'Hexagone, où la division droite/gauche et la capacité d'agir supposée infinie du gouvernement via le contrôle de l'Etat sont les socles de toute analyse politique. Démarche humaine mais dangereuse, comme l'a prouvé un précédent récent concernant les Etats-Unis.

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