Après l’implosion de la coalition «feu tricolore » en novembre 2024, des élections fédérales anticipées ont été organisées le 23 février 2025. Tandis que l’extrême droite de l’AfD a doublé son score, le futur gouvernement va devoir repenser un modèle économique en crise, dans un contexte bouleversé par le come-back de Donald Trump aux États-Unis.
Depuis mardi 15 avril, les membres du Parti social-démocrate votent pour approuver le contrat de gouvernement signé avec les chrétiens-démocrates. Alors que la prospérité et la sécurité du pays sont déstabilisées, le texte ne comporte aucune rupture marquante. Pendant ce temps, l’extrême droite est en embuscade.
Après la victoire de la droite conservatrice et le succès de l’extrême droite aux élections, des militants écologistes veulent plus que jamais lier leurs actions à celles des syndicats et des personnels des secteurs en première ligne face aux effets du dérèglement climatique.
L’analyse géographique des résultats des élections fédérales du 23 février révèle un paysage politique qui glisse clairement à droite et un pays nettement divisé entre ex-RFA et ex-RDA, centres urbains et territoires ruraux.
Le parti d’extrême droite a obtenu 20,8 % des suffrages lors des élections fédérales du 23 février. Un score record qui s’explique par un vote massif des abstentionnistes, des hommes et des électeurs de l’ex-RDA.
Le politiste Kolja Lindner analyse le relatif succès dans les urnes du parti de gauche radicale, qui a reconstitué son groupe parlementaire. Il a fait mieux que résister à la scission organisée voici un an par une de ses anciennes responsables, Sahra Wagenknecht.
La CDU/CSU de Friedrich Merz est en tête des projections pour les élections fédérales allemandes, mais avec un score médiocre. L’AfD dépasse 20 % des voix et le SPD enregistre une défaite historique. Une grande coalition entre la CDU/CSU et le SPD est mathématiquement possible.
Dimanche, plus de 59 millions d’Allemands sont appelés à renouveler leur Parlement, le Bundestag. Un scrutin marqué par la pression de l’extrême droite, et dans lequel subsistent de nombreuses inconnues. Tour d’horizon des enjeux.
Un consensus partisan outre-Rhin confond la lutte contre l’antisémitisme et le soutien inconditionnel à l’État hébreu, fût-il dirigé par l’extrême droite. Il conduit à silencier les voix dissidentes, y compris juives, et à conforter encore l’AfD, qui réussit à se présenter comme philosémite.
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La filiation de l’Alternative pour l’Allemagne avec le national-socialisme est assumée par une partie de ses dirigeants. Mais elle reste un obstacle pour conquérir le pouvoir. Pour y remédier, l’AfD et ses alliés se sont lancés dans une guerre mémorielle tous azimuts.
À la différence d’autres partis d’extrême droite européens, l’Alternative pour l’Allemagne n’a cessé de se radicaliser, malgré une présence accrue dans les institutions. La dynamique interne au parti s’appuie aussi sur les crises traversées par le pays depuis les années 2010.
Le Bade-Wurtemberg, qui a forgé son identité et sa prospérité sur ses succès industriels, se retrouve en première ligne face à la crise du modèle allemand. À la veille des élections fédérales, ses acteurs économiques appellent en priorité à réduire « la bureaucratie ».
La République fédérale a connu deux années successives de baisse de son PIB, un phénomène exceptionnel. Face à la crise, les réponses proposées par les partis pendant la campagne électorale oscillent entre le déni et les vieux réflexes néolibéraux.
Après des années d’errance programmatique et de luttes intestines, Die Linke espère réussir un bon score électoral. Ses meetings se jouent à guichets fermés et les demandes d’adhésion de citoyens effrayés par l’extrême droite et le suivisme des grands partis s’accumulent.
Le parti d’extrême droite, fondé par des économistes de l’Ouest préoccupés par l’orthodoxie financière, réalise désormais ses meilleurs scores à l’Est, en exprimant un rejet violent de l’immigration et du multiculturalisme. Retour sur une montée en puissance.
Il y a deux ans, le chancelier Olaf Scholz promettait un « changement d’époque » en matière de défense et de diplomatie. S’il faut reconnaître des réalisations incontestables, la stratégie reste modeste, précaire et contradictoire, mettant à l’épreuve l’identité de son parti social-démocrate.
Le parti bavarois, frère de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), tente de peser sur la politique fédérale en menant une campagne ultradroitière dirigée contre les Verts. Un jeu stratégique dangereux.