Annulé trois semaines avant le premier tour puis rétabli par le Conseil constitutionnel, le scrutin présidentiel, auquel le chef de l’État sortant, Macky Sall, ne pouvait pas se présenter, a finalement été remporté dès le premier tour, dimanche 24 mars 2024, par le candidat de l’opposition, Bassirou Diomaye Faye.
L’indépendance médiatique est un chantier urgent pour le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, entré en fonction mardi 2 avril. Il hérite d’un paysage médiatique sous la coupe de son prédécesseur Macky Sall, qui a placé ses proches politiques à la tête des médias publics.
À 44 ans, l’opposant « antisystème » prend la tête du Sénégal avec un programme souverainiste qui suscite l’espoir dans le pays. Sans fracas, son parti entend remettre en cause le statu quo néocolonial. Mais son ambiguïté sur la place des femmes et des homosexuels interroge.
Même s’il dit vouloir être prudent, le nouveau président sénégalais est déterminé à abandonner le franc CFA. Attendue par les populations d’Afrique de l’Ouest, cette sortie a des contours encore flous. Le Sénégal va-t-il créer sa propre monnaie ou participer à une monnaie régionale ?
L’opposant antisystème Bassirou Diomaye Faye, encore en prison il y a une dizaine de jours, va devenir le président du Sénégal après la reconnaissance lundi par son principal adversaire d’une victoire dès le premier tour de la présidentielle, qui s’apparente à un séisme politique.
Selon des estimations diffusées par la presse sénégalaise, l’opposant Bassirou Diomaye Faye remporterait l’élection présidentielle dès le premier tour. Dimanche soir à Dakar, la nouvelle a suscité beaucoup de joie, mais le camp du pouvoir conteste.
Sauf surprise, l’élection présidentielle se tiendra dimanche au Sénégal. Remplaçant du très populaire Ousmane Sonko, l’opposant Bassirou Diomaye Faye a toutes ses chances. Mais Amadou Ba, dauphin du président Macky Sall, n’a pas dit son dernier mot.
Khalifa Sall est l’un des principaux candidats à la présidentielle sénégalaise. Pour Mediapart, il revient sur la décision du Conseil constitutionnel et la marche du samedi 17 février à Dakar.
Le Conseil constitutionnel a annulé le décret pris le 3 février dernier par le président Macky Sall pour reporter l’élection présidentielle. Le pays reste dans l’inconnu.
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Le maire de Dakar, Barthélémy Dias, juge que le report de la présidentielle par le président Macky Sall pourrait s’assimiler à de la « haute trahison ». Il redoute une prise de pouvoir par l’armée, dans une situation politique dégradée.
La décision de reporter l’élection présidentielle sénégalaise est-elle un coup porté au bon élève de la démocratie en Afrique ou la mise à nu d’un système oligarchique dans lequel « pouvoir » et « oppositions » s’échangent trop facilement les rôles ?
Une crise politique majeure secoue le pays depuis l’annulation de l’élection présidentielle par Macky Sall. Une nouvelle manifestation à haut risque est envisagée ce mardi. En juin 2023, la répression des manifestations contre la mise à l’écart d’un candidat de l’opposition avait fait 29 victimes.
Alors que la répression des manifestants qui contestent la prolongation du mandat de Macky Sall à la tête du Sénégal a déjà fait trois morts, entretien avec Guy Marius Sagna, l’une des principales figures de l’opposition.
Le « Vendredi de la libération » destiné à faire reculer le président Macky Sall sur sa décision de reporter l’élection présidentielle a été précocement jugulé par les forces de l’ordre, mais le mécontentement du pays ne faiblit guère. Un jeune homme de 19 ans est mort après la manifestation de samedi, portant à trois le nombre de tués depuis le début de la crise.
Trois semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, à laquelle il ne pouvait pas se présenter, le chef de l’État sénégalais a reporté le scrutin sine die. Une partie de l’opposition, vent debout, parle d’une « régression démocratique » inédite.