Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président états-unien s’est engagé dans une frénésie de négociations, qu’elles soient commerciales ou diplomatiques. Elles lui permettent de saturer l’espace politique et médiatique, mais aussi de faire avancer les intérêts de ses affaires familiales.
La frénésie de mesures prises par Donald Trump depuis son retour au pouvoir, à l’échelle nationale comme internationale, interroge l’un des principaux piliers de l’identité américaine : son pouvoir d’influence qui faisait jusqu’ici consensus, à gauche comme à droite.
Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, fragilisé par l’affaire des plans militaires partagés par mégarde, quitte son poste. Un premier départ de premier plan dans la garde rapprochée du président états-unien depuis son retour au pouvoir.
Un juge administratif a autorisé vendredi 11 avril l’expulsion de Mahmoud Khalil, étudiant à Columbia, pour le simple fait d’avoir manifesté contre la guerre à Gaza sur le campus de son université, à New York. L’affaire, devenue l’un des symboles de la répression par l’administration Trump, fait figure de test pour les libertés publiques.
L’incroyable manipulation boursière qui a accompagné la volte-face de Donald Trump sur les droits de douane met en lumière l’émergence d’une nouvelle classe dominante qui ne cache plus ses travers et fait de la corruption, du vol et des arnaques le fondement de sa politique.
Une semaine après avoir annoncé le « jour de la libération », Donald Trump est revenu sur sa décision. Un repli que la propagande de la Maison-Blanche tente de présenter comme faisant partie de son plan. Mais la réalité est plus complexe.
Sous pression des marchés, Donald Trump a renoncé pour 90 jours à ses droits douaniers réciproques, sauf pour la Chine. La guerre commerciale mondiale engagée par la présidence américaine a déjà fait une première victime : les bons du Trésor américains. Une menace pour la stabilité financière mondiale.
Soumis au bras de fer entre Donald Trump et la Fed, la banque centrale des États-Unis, les marchés financiers ont encore reculé en Europe et en Asie lundi 7 avril. L’hypothèse d’une crise de grande ampleur ne peut pas être écartée.
Les droits douaniers états-uniens, annoncés le 2 avril, frappent tous les pays bien plus fortement que prévu. Loin de relancer le protectionnisme, cette politique est l’affirmation d’un impérialisme : chaque pays est sommé de négocier le prix et le poids de ses chaînes à l’égard des États-Unis.
Les motifs du placement en détention, début mars, de Mahmoud Khalil, jeune diplômé de l’université Columbia, ont été débattus, vendredi 28 mars, devant un tribunal du New Jersey. Ses avocats, qui s’efforcent de le faire libérer, mettent en cause les dérives de l’administration Trump.
Les assauts de l’administration états-unienne contre la science climatique défont déjà à bas bruit des pans entiers de programmes de suivi de la planète. Les climatologues redoutent des pertes de données essentielles pour faire face au chaos climatique qui s’intensifie.
Un journaliste a été invité par erreur dans un groupe Signal de hauts responsables, dont le vice-président, qui ont discuté, au mépris des règles de sécurité nationale, des détails d’une attaque militaire au Yémen. Le scandale dévoile l’arrogance et l’imprudence de l’équipe Trump.
En vertu des décrets exécutifs pris par Donald Trump « contre l’invasion », 532 000 personnes originaires d’Amérique centrale et bénéficiant d’une autorisation de séjour humanitaire pourraient être expulsées à partir du 24 avril.
Donald Trump, comme l’explicite l’économiste Stephen Miran, veut refonder le système financier international. Son objectif ? Faire payer au reste du monde, et par tous les moyens, l’usage du dollar afin d’alléger le « fardeau » américain d’avoir la seule monnaie de réserve mondiale.
L’administration américaine envisage de fermer à Hawaï l’observatoire de Mauna Loa, berceau de la surveillance du climat où sont mesurées depuis 1958 les concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Les scientifiques dénoncent le sabotage de l’indice historique du changement climatique.
Les États-Unis ont successivement annoncé la mise en place de sanctions contre la CPI, leur retrait d’un groupe d’entraide judiciaire sur l’agression de l’Ukraine et la suspension des financements de chercheurs enquêtant sur les déportations d’enfants ukrainiens.