Le premier ministre hongrois Viktor Orbán l’avait annoncé : le 15 septembre, la frontière avec la Serbie a été définitivement fermée aux réfugiés. La veille, des milliers de migrants ont donc tenté leur chance, puis les passages se sont faits au compte-gouttes (lire ici notre reportage). Face au chaos sur sa frontière nord, la Serbie a décidé, mercredi 16 septembre, d'organiser les passages en Europe via la Croatie, sur sa frontière ouest.
La Hongrie est pour les migrants syriens, afghans, irakiens et pakistanais une nouvelle porte d’entrée vers l’espace Schengen et l’Union européenne, à la sortie des routes des Balkans. Le pays n’a jamais eu affaire à autant de demandes d’asile : plus de 70 000 pour les six premiers mois de l'année 2015, contre seulement 43 000 en 2014, déjà considérée comme record. Dépassées, les autorités locales gardent encore leur calme même face aux ordres de plus en plus restrictifs venus de Budapest. Reportage entre Kanjiža et Subotica (Serbie), Ásotthalom et Szeged (Hongrie), de part et d’autre de cette frontière que le gouvernement conservateur de Viktor Orbán annonce vouloir clôturer sur toute sa longueur (175 km).