Après son report décidé fin mars, l’idée de plusieurs textes, de propositions de loi venant des parlementaires ou de décrets a émergé, laissant craindre aux associations et à l’opposition un manque de transparence.
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« Terrorisme intellectuel de l’extrême gauche », création d’une « cellule anti-ZAD », « manipulations de l’information », pulsion obsessionnelle contre « la violence, les casseurs et l’ultragauche » : dans une nouvelle interview accordée dimanche à l’hebdomadaire, le ministre de l’intérieur continue de tenir des propos agressifs contre toutes celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Le vote du projet gouvernemental, dans la soirée de samedi, ne saurait masquer les dessous peu glorieux de l’adoption du texte. Non seulement la « Macronie » a dû recourir à une série de manœuvres procédurales pour éteindre les débats dans l’hémicycle, mais aussi s’en remettre à LR.
L’opposition a eu beau se féliciter de la mise en minorité de l’exécutif sur la création d’un index senior, l’événement est surtout le fait d’un coup tactique des élus Les Républicains. Et ne présage rien quant à la suite de l’examen du texte réformant les retraites.
Après deux journées de mobilisation record, les syndicats peuvent se prévaloir d’une indiscutable victoire, et espèrent continuer de mobiliser. Mais face à un pouvoir inflexible, l’intersyndicale ne souhaite pas durcir le mouvement avant plusieurs semaines au moins. Au risque de l’impasse ?
Le projet de loi gouvernemental arrive lundi à l’Assemblée nationale, où le camp présidentiel n’est pas assuré d’avoir une majorité. Pour convaincre les récalcitrants, Élisabeth Borne a annoncé dimanche plusieurs concessions… qui n’ont pas convaincu grand monde. En attendant la double mobilisation de mardi et samedi, l’exécutif se retrouve lesté par un nouveau boulet : l’affaire Dussopt.
À Annonay comme ailleurs, la mobilisation contre la réforme des retraites a donné à entendre la colère à l’égard du ministre, accusé de trahir son camp social et politique. Chargé de porter un texte impopulaire et désormais ciblé par la justice, l’ancien socialiste vit l’acmé d’une carrière politique faite de ralliements et de reniements.
La cure de rigueur que l’exécutif compte appliquer à la fonction publique creusera significativement le déficit du système des retraites, dénonce un collectif d’agents publics. Sans cette politique d’austérité, le déficit pourrait être réduit de 30 % d’ici à 2030.
Des candidats aux législatives soutenus par Carole Delga, Stéphane Le Foll et Bernard Cazeneuve ont attribué leur financement électoral, pour un montant global de plus d’un million d’euros, au Parti radical de gauche. Certains proches du premier secrétaire du PS y voient la constitution d’un pécule en vue d’une scission après le congrès qui s’ouvre jeudi. Les intéressés démentent.
Lancé en septembre dernier, le Conseil national de la refondation devait révolutionner le second quinquennat d’Emmanuel Macron. Quatre mois plus tard, il a pris la forme d’une succession de réunions dont les protagonistes peinent parfois à percevoir la finalité. L’exécutif jure que des avancées en seront issues.