Lors d'un colloque sur l'Europe, organisé mercredi 27 mai à l'Assemblée nationale, Dominique de Villepin a reconnu, du bout des lèvres, qu'il voterait pour l'UMP. Mais il a souligné, deux heures durant, les insuffisances de la politique européenne de Nicolas Sarkozy et suggéré le «renvoi» de Manuel Barroso de la tête de la commission européenne. L'avant-veille, l'ancien premier ministre avait rencontré François Bayrou – une première.
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Le voyage de Nicolas Sarkozy dans les monarchies du Golfe a aussi été l'occasion de relancer les affaires et signer des grands contrats. Dassault pourrait enfin y vendre ses avions Rafale. Toute la filière nucléaire française s'est mise en ordre pour obtenir la construction de nouveaux réacteurs EPR. L'Elysée tous ces développements économiques, multiplie les voyages et y dépêche ses émissaires.
L'essai nucléaire nord-coréen de lundi et l'escalade des derniers jours placent le monde entier, en particulier les États-Unis, face à un dilemme crucial : comment appréhender un régime exsangue qui, même lorsqu'il est invité à la table des négociations, n'en fait qu'à sa tête ? «À côté de la Corée du Nord, les négociations avec les Iraniens sont un modèle de rationalité», note un diplomate de l'ONU. Aujourd'hui, il faut bien se demander si la voie de la raison est encore possible avec le royaume communiste de la dynastie Kim.
En inaugurant, mardi à Abou Dhabi, la première base française créée à l'étranger depuis cinquante ans, Nicolas Sarkozy proclame haut et fort le nouvel objectif de la diplomatie française depuis son arrivée aux affaires : s'implanter durablement au Moyen-Orient et peser dans un conflit dominé par la question du programme nucléaire iranien. «Si l'Iran attaquait, effectivement, nous serions attaqués aussi», résume-t-on désormais à l'Elysée, tandis que Téhéran proteste contre cette implantation.
Parmi les nombreux échecs à mettre au débit de l'administration Bush, l'incapacité à stabiliser et à reconstruire l'Afghanistan est le plus désespérant, car le succès était à portée de main. Aujourd'hui, la situation est pire qu'en 2001 puisque c'est le Pakistan qui menace d'imploser à son tour. C'est cette histoire que nous raconte le journaliste et universitaire pakistanais Ahmed Rashid, le meilleur connaisseur de la région, dans son nouvel ouvrage qui paraît ces jours-ci en France. Mediapart en publie les bonnes feuilles.
L'arrestation de 74 manifestants appartenant aux filiales de distribution d'EDF et GDF, jeudi, par les forces de police marque un tournant dans le conflit social qui agite les deux entreprises depuis sept semaines. Derrière les revendications salariales, se cache un malaise social profond. Chez EDF comme chez GDF, les salariés ne comprennent plus dans quelle entreprise ils sont. Ils refusent de voir mis à mal le dernier bien commun, le statut. Ils accusent la CGT d'avoir trahi le service public et les deux entreprises. La contestation fuse de toutes parts, imprévisible. En choisissant la méthode policière, le gouvernement espère éteindre le mouvement. Mais il peut tout aussi bien l'amener à se radicaliser. Analyse.
Alors que les premiers résultats des élections législatives donnent le parti du Congrès largement vainqueur en Inde, retour sur un mois de campagne où les questions environnementales ont été entièrement passées sous silence. Pourtant, «l'Inde sera le premier pays touché par le réchauffement climatique», affirme un militant écologiste très actif. Hausse du niveau de la mer d'un côté et fonte des glaciers de l'autre mettront des millions de réfugiés climatiques sur les routes de l'exil.
Condamnée pour espionnage, la journaliste américano-iranienne, Roxana Saberi, a finalement été libérée lundi par Téhéran, au grand dam d'une partie de la presse iranienne. A moins d'un mois de l'élection présidentielle iranienne prévue pour le 12 juin, ce geste en direction de Washington pourrait être une manière pour Téhéran de faire accepter à l'administration Obama le possible renouvellement du mandat de Mahmoud Ahmadinejad.
Après Nicolas Sarkozy, c'est au tour de François Fillon de fêter ses deux ans à Matignon, ce 18 mai. Lundi matin, pourtant, le premier ministre a assuré que cet anniversaire «ne signifiait rien du tout» à ses yeux. «Je fais mon travail. Il n'y a pas d'anniversaire et il y a les journées qui s'enchaînent les unes après les autres», a-t-il lancé, en marge de l'inauguration d'une usine d'enrichissement nucléaire à Pierrelatte. Comme le chef de l'Etat le 6 mai, François Fillon n'a pas souhaité faire de publicité autour de cet anniversaire. Plus populaire que le président, le premier ministre, longtemps moqué, reprend pourtant la main depuis quelques mois, avec la crise. Et si François Fillon existait vraiment? Retrouver ici tous les articles de la série que Mediapart a consacré au premier ministre.