L’ancien président de la République a donné dimanche une interview au « Journal du dimanche », avec cette citation pour titre : « Ce n’est pas moi qui suis humilié, mais la France ». Il faut le prendre au mot : rarement une affaire aura autant avili une démocratie.
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À l’invitation de l’ambassade d’Israël en France, cinq titres de presse français se sont rendus au mois de juillet dans le pays, tous frais payés, pour écouter des hauts gradés de l’armée récuser la responsabilité israélienne dans la famine à Gaza. Seuls deux médias ont pris soin de préciser le cadre de leur reportage.
La pétition lancée par Philippe de Villiers et les appels à manifester contre l’immigration embarrassent les cadres du parti d’extrême droite, sommés de prendre position sur ces initiatives poussées par les médias Bolloré.
Les auditions des présidentes de l’audiovisuel public par l’Arcom après l’affaire Legrand-Cohen ainsi que la création d’une commission d’enquête sur la neutralité de l’audiovisuel public témoignent de la capacité de l’extrême droite médiatique et politique à imposer ses obsessions dans l’agenda institutionnel.
Canal+, propriété du milliardaire d’extrême droite, a annoncé son intention de racheter le réseau de cinémas UGC. Une acquisition qui tend à reproduire dans le cinéma la stratégie d’intégration verticale jusqu’ici appliquée dans l’édition et la presse. Avec les risques de reprise en main idéologique qu’elle comporte.
L’annulation du film « Barbie » à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.
La librairie parisienne Violette and Co, institution lesbienne, féministe et LGBT, a vu sa devanture attaquée à l’acide, avant une vague de cyberharcèlement et d’intimidations. Une mécanique de haine attisée sur X et amplifiée par les médias de Vincent Bolloré.
Les artistes issus de l’immigration postcoloniale figurent aujourd’hui parmi les plus écoutés en France et les meilleurs ambassadeurs de la musique française à l’international. Sauf que cette exposition d’une société métissée ne plaît (toujours) pas à tout le monde.
Au cours d’une conférence organisée par des catholiques intégristes, le milliardaire a dit que « son action prioritaire en France » était de stimuler une politique nataliste chrétienne et « de souche européenne ».
Un grand raout libéral-conservateur coorganisé par les galaxies des deux milliardaires a rassemblé, mardi soir, toutes les chapelles de la droite et de l’extrême droite. Lesquelles insistent sur leurs nombreux points communs, y compris sur la question économique. Et prônent le rassemblement pour 2027.