« Bal sorcier », « opéra urbain sataniste » : avant la déprogrammation de « Barbie », la culture prise pour cible
L’annulation du film « Barbie » à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.
LeLe 8 août, la projection en plein air du film Barbie est annulée sous la pression d’un petit groupe d’habitant·es du quartier prioritaire du Londeau, à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Le maire communiste Olivier Sarrabeyrouse évoque d’emblée des « menaces », « motivées par des arguments fallacieux, traduisant l’obscurantisme et le fondamentalisme instrumentalisés à des fins politiques », proférées par « une extrême minorité de voyous ». Contactée par Mediapart le 19 août, la municipalité précise : « On ne voulait pas que [ces habitants] prennent les chaises et qu’ils les lancent, que le matériel soit détérioré. C’était la première chose : la sécurité. Et après, c’est avec le recul, il fallait dire que c’était intolérable, irrespectueux, insupportable. »