Ces familles viennent essentiellement du Kosovo, ont fui la guerre, les crimes, la vengeance. Demandeuses d'asile en France, elles errent de foyer en centre d'hébergement d'urgence. Parfois, leur seule place est dans la rue. À l'écran, on les croisera à peine, même si l'on devine ce qu'elles doivent endurer pour préserver une vie de famille.
Car la réalisatrice Manuela Frésil s'est attachée à raconter ce quotidien à travers les journées des enfants. Entre la normalité d’une vie d'écolier et la précarité permanente d’un réfugié, ces enfants qui parlent notre langue comme s'ils étaient nés ici, qui récitent nos poèmes et chantent les tubes de leur âge, qui connaissent les méandres administratifs auxquels se heurtent leurs parents, ont aussi conscience de l'impasse dans laquelle l’État français les pousse : « Vivre cinq ans cachés, ce n'est pas possible », dit une fillette arrivée depuis un an à peine.
Ce film a été présenté pour la première fois au festival Cinéma du réel à Paris en mars dernier.
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Le Bon Grain et l'Ivraie. France. 2018. 94 minutes // Auteure et réalisatrice : Manuela Frésil // Image : Manuela Frésil et Jean-Pierre Méchin // Son : Manuela Frésil // Montage : Marc Daquin // Musique originale : Jean Sibelius // Production et diffusion : La Traverse et Cinédoc Films
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