Dans les bidonvilles de Lagos, jouer aux échecs pour s’en sortir
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À Makoko, l’un des plus grands bidonvilles flottants du monde, la majorité de la population est analphabète. Dans ce dédale de canaux insalubres dont le précaire équilibre économique est laminé par la pandémie de Covid, la scolarisation des enfants est tout sauf une évidence. Mais une association, Chess in Slums Africa, mise sur les échecs pour donner le goût d’apprendre.
23 janvier 2022, Makoko, Lagos (Nigeria). 200 000 habitants peuplent Makoko, un quartier défavorisé de Lagos, posé entre la terre ferme et un pont autoroutier ceinturant Lagos, la plus grande ville d’Afrique et capitale économique nigériane. Formé de plusieurs groupes ethniques qui contrôlent chacun une partie du territoire, dont une importante communauté de pêcheurs francophones arrivés du Bénin au fil des décennies, le bidonville est abandonné par l’État. Avec moins d’un dollar par jour et par personne, la population de Makoko doit elle-même organiser écoles, système de santé et sécurité.