Les auxiliaires de vie et aides à domicile ont perdu en 17 ans respectivement 31 % et 15 % de leur pouvoir d’achat. La grille salariale fixe le salaire brut moyen d’un salarié non qualifié à 972 euros pour un équivalent temps plein avec 16 ans d’ancienneté. Elles travaillent pourtant au service des plus fragiles, les personnes âgées dépendantes. Mais pour quelle reconnaissance pendant et après la crise sanitaire ? En l’état, aucune solution concrète n’a été proposée pour le versement d’une prime à ces professionnels. Dans une communication habile, le gouvernement renvoie la responsabilité de cette reconnaissance au bon vouloir des conseils départementaux. Bien avant le Covid-19, Vincent Jarousseau (dont nous avions publié les premières photos de ce qui allait devenir Les Racines de la colère) a commencé à suivre la vie de certaines de ces femmes, dans un projet intitulé « Les Femmes du lien ». Voici Séverine, auxiliaire de vie de 42 ans, qui travaille pour l’association Adar, à Wignehies, un bourg rural aux confins du Nord, de l’Aisne et de la Belgique.
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Vincent Jarousseau
Wignehies (59), janvier 2020. Séverine visite entre six et huit patients par jour. Elle peut passer deux fois dans la journée. En tant qu’auxiliaire de vie, elle fait partie du premier maillon de la chaîne de l’armée médico-sociale qui intervient au domicile des plus fragiles.