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Assier, mars 2019. « Je suis un indigène du Lot, ma famille est à 15 kilomètres d’ici, des petits agriculteurs ancrés à gauche, raconte Jacques Montal. J’ai passé un concours régional et je suis rentré à la SNCF à 17 ans. J’ai fait l’école de la SNCF pendant deux ans et je n’ai jamais dépassé les limites de la Région Midi-Pyrénées. Après avoir été en poste à Capdenac et Rocamadour-Padirac, toujours dans la région, je suis revenu à Assier qui était ma gare-école. J’habitais dans la gare, j’étais donc cheminot à temps plein, je dormais sur place, j’avais mon logement au-dessus, je travaillais dans le bureau au-dessous. »
L’association a été créée en 2002 afin de joindre élus et usagers aux combats des cheminots et d’avoir ainsi plus de poids. À ses débuts, en 2002, c’était contre la suppression de postes à la gare d’Assier ; puis en 2006 contre la suppression de la rame directe Rodez-Paris ; en 2007 contre la suppression de la branche Carmaux-Capdenac-Paris du train de nuit. Elle organise aussi des manifestations ponctuelles dans les gares, dont le 15 juin à Figeac pour demander le rétablissement au plus vite de l’arrêt de train et la reconstruction de la gare, qui a brûlé le 22 novembre 2018.
L’irréductible chef de gare d’Assier
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Depuis plus de vingt ans, au sein de l’Association d'usagers pour la défense de la gare d’Assier et la promotion du rail, Jacques Montal, l’ancien chef de gare, à la retraite depuis septembre dernier, est le porte-drapeau du combat pour le maintien de la desserte de ce village de 700 habitants. D'ailleurs, il n'y a pas que pour le maintien de la gare que la population se lève : la poste, l'école, les commerces de proximité... Chaque annonce de fermeture est une occasion de mobilisation.
29 juin 2019 à 11h44