La précarité des intermittents, «c'est pas du cinéma»
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Plus de 10 000 intermittents du spectacle ont manifesté lundi 16 juin 2014 à Paris devant le ministère de la culture contre le durcissement de leurs conditions d'indemnisation. La situation reste bloquée, l'exécutif n'entend pas répondre à leur principale revendication : le non-agrément de la convention chômage. S'il propose une remise à plat à terme du système, il a confirmé aux partenaires sociaux qu'il validerait l'accord du 22 mars. Réunis dans la soirée en assemblée générale, les intermittents ont appelé à amplifier le mouvement. Rencontre avec ces précaires qui n'en peuvent plus d'être considérés comme des privilégiés de l'Unedic vivant sur le dos des travailleurs.
La précarité des intermittents du spectacle – ces êtres hypermobiles, hyperflexibles, mobilisés depuis plusieurs semaines contre le durcissement de leurs conditions d'indemnisation prévu par l’accord du 22 mars sur l'assurance-chômage (lire ici, là et encore là nos articles) –, « c’est pas du cinéma ». Une foule d’artistes et de techniciens ont convergé ce lundi 16 juin, à Paris, place du Palais-Royal, à quelques encablures du ministère de la culture pour rappeler combien ils luttent déjà jour après jour pour (sur)vivre de leur art et faire tourner la culture en France. « Cette fabrique à rêves pour les Français et les touristes » comme le rappelait quelques heures plus tôt, place de la Concorde, le directeur du Théâtre du Rond-Point Jean-Michel Ribes, vieil ami de François Hollande, qui organisait lui aussi un rassemblement citoyen en faveur des intermittents parce que leur cause, « c’est celle de toutes les libertés de la République ».
Le remaniement ministériel voit l’arrivée du novice en écologie Christophe Béchu au ministère de la transition écologique et le retour de ministres délégués aux transports et au logement. Après un premier raté sur la politique agricole la semaine dernière, le gouvernement de la « planification écologique » est mis au défi de tenir ses promesses.
Pendant plusieurs semaines, Mediapart s’est plongé dans les archives de la République sur la guerre d’Algérie (1954-1962), dont certaines ont été déclassifiées seulement fin 2021. Tortures, détentions illégales, exécutions extrajudiciaires : les documents montrent comment se fabrique la raison d’État, alors que l’Algérie célèbre les 60 ans de son indépendance.
Eugénie a récemment raconté à un juge d’instruction le « harcèlement moral » qu’elle estime avoir subi, pendant des années, quand elle était directrice de crèche municipale et qu’elle rapportait, auprès de sa hiérarchie, des négligences ou maltraitances subies par les tout-petits.
En juillet 2021, Mediapart révélait un système d’encaissement illégal d’argent liquide au sein du groupe Fnac-Darty. Depuis, quatre directeurs de magasins Darty et un directeur régional ont été mis en examen. Selon de nouveaux documents et témoignages, de nombreux cadres dirigeants du groupe auraient eu connaissance de ces opérations réalisées dans toute la France, au-dessus des seuils légaux.
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Nicolas Vescovacci
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