La semaine de 4 jours ? Même des patrons sont ravis
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Depuis l’automne, dans la région de Valence, l’Espagne expérimente la « semaine courte » : 4 jours, 32 heures de travail hebdomadaire, avant de l’étendre éventuellement à tout le pays. En France, du côté du patronat comme du gouvernement et de l’Élysée, on est bien loin de cette ligne. Pourtant, à des degrés divers, certaines entreprises ont franchi le pas et cet aménagement, bien perçu par les salariés, n’est pas forcément une mauvaise affaire pour les entreprises. La preuve par trois exemples.
LDLC, Saint-Quentin-Fallavier (Isère), le 27 octobre 2021. Chez LDLC, une entreprise de vente de matériel informatique sur Internet et en boutique, on est passé en janvier 2021 directement des 5 jours, 35 heures de travail hebdomadaire, aux 4 jours, 32 heures, sans perte de salaire. L’entreprise poursuit néanmoins son activité 5 jours par semaine. Pour Laurent de la Clergerie, 51 ans, son fondateur (en 1996) et président, c’est du gagnant-gagnant: les salariés sont satisfaits et l’entreprise florissante. « C’est les 4 jours qui marchent et pas forcément les 32 heures. Dans la boîte, il y avait eu des rachats et lorsqu’on est passé aux 4 jours, 32 heures, le 25 janvier dernier, j’avais des gens à 35, 37 et 39 heures et tout le monde est passé aux 32 heures. Il y a des “39 heures” qui, pour ne pas subir de baisse de salaire, sont passés à 32 + 2 heures supplémentaires. Tous font le même travail qu’avant, qu’ils aient perdu 3 ou 5 heures, et tous se sentent mieux. Donc l’équation “moins d’heures égale moins de productivité” n’est pas automatique. J’avais calculé que le passage aux 4 jours me coûterait 4 à 5 % de la masse salariale, soit 2 millions d’euros, j’étais prêt à les payer. Je n’ai pas eu à le faire car il n’y a pas eu besoin d’embauche supplémentaire. »
McDonald’s, Kering, Google, Amazon, L’Oréal… Le règlement d’ensemble est une procédure opaque, sans base légale, qui permet aux grandes entreprises de négocier avec le fisc leurs redressements. Un rapport exigé par le Parlement et que publie Mediapart permet de constater que l’an dernier, le rabais accordé en 2021 a dépassé le milliard d’euros.
Jamais les groupes du CAC 40 n’ont gagné autant d’argent. Au premier semestre, leurs résultats s’élèvent à 81,3 milliards d’euros, en hausse de 34 % sur un an. Les grands groupes, et pas seulement ceux du luxe, ont appris le bénéfice de la rareté et des positions dominantes pour imposer des hausses de prix spectaculaires. Le capitalisme de rente a de beaux jours devant lui.
Il y a un an, le critique de théâtre Jean-Pierre Thibaudat confirmait dans un billet de blog de Mediapart avoir été le destinataire de textes disparus de l’écrivain antisémite Louis-Ferdinand Céline. Aujourd’hui, toujours dans le Club de Mediapart, il revient sur cette histoire et le secret qui l’entourait encore. « Le temps est venu de dévoiler les choses pour permettre un apaisement général », estime-t-il, révélant que les documents lui avaient été remis par la famille du résistant Yvon Morandat, qui les avait conservés.
Le député Renaissance (ex-LREM) a déposé, début août, une proposition de loi visant à accorder le droit de vote aux étrangers aux élections municipales. Un très « long serpent de mer », puisque le débat, ouvert en France il y a quarante ans, n’a jamais abouti.
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Nejma Brahim
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