Les icônes sulfureuses de Stelios Faitakis

9 photos

Sur fond doré avec touches de pinceaux apparentes, les fresques monumentales de l’artiste grec Stelios Faitakis décomposent l’architecture, les symboles sacrés de la géométrie, la typographie, et remixent les références du muralisme mexicain, de Dürer, des icônes byzantines avec l’héritage du graffiti et les tensions des luttes contemporaines. Rencontre avec cet artiste qui peint le présent teinté classique, et qui expose à la Maison Particulière (Bruxelles) dans le cadre de l’exposition collective « Icône(s) », du 22 avril au 5 juillet 2015.

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  1. Stelios Faitakis, "The Legacy of Decline", 2011, MOCA de Los Angeles / The Breeder gallery - Photo par Brian Forrest

    Portrait. Lorsque nous l'avions rencontré pour la première fois en 2009 à Los Angeles, Stelios Faitakis peignait pour l’exposition « Art in the Street » (voir ici notre série d’entretiens) le sombre portrait de l’Amérique : esclavagisme, massacre des Indiens, misère des laissés-pour-compte, prostitution et Ku Klux Klan, sur fond de progrès technologiques… Un portrait sans espoir, comme le montre son portrait d’Obama accompagné du slogan « No Hope », détournant celui, officiel, réalisé par l'artiste Shepard Fairey (lire ici dans Mediapart). Cliquer sur la vidéo ci-dessous pour voir l'artiste au travail, au Moca de Los Angeles :

    Lorsque nous l’avons revu à Turin en 2014 pour l’exposition « Shit and Die », Faitakis s’intéressait aux nombreuses luttes et histoires cachées de cette ville marquée par des éléments de magies occultes, par l’Automne chaud de 1969 et les occupations des usines Fiat, par le mouvement No Tav contre le projet de construction d’un train à haute vitesse entre la France et l’Italie à travers les Alpes, et qui est aujourd’hui durement touché par des faillites économiques. Alors lorsqu’on lui demande comment pourrait être son portrait de la Grèce frappée par la crise et par la montée de l’extrême droite, il répond : « Il serait horrible », mais ne veut pas en dire plus, préférant se laisser la possibilité de le peindre plutôt que d’en parler dans le vide.

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