Gabriele Basilico (né à Milan en 1944 et mort le 13 février 2013) a d'abord utilisé son appareil photo comme outil... d'architecte, sa profession d'origine. Il va s'en servir ensuite pour documenter et décortiquer les transformations du paysage urbain. Pendant près de quarante ans, de Moscou à San Francisco, en passant par Beyrouth, Istanbul, Shanghai ou Milan, il va livrer sa vision des villes, tels des tableaux ne cédant jamais à l'image de carte postale. Ses photographies ne s'attachaient ni aux monuments, ni aux habitants, mais privilégiaient les perspectives, les bâtiments industriels, les hangars, les maisons, comme autant de signe de vie des villes. En France, il devint célèbre avec ses photos du littoral commandées à la fin des années 80 par la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR). Il a reçu, en 1990, le Grand Prix international du mois de la photo. Une rétrospective en forme d'hommage, organisée par Christian Caujole, lui est consacrée, le vendredi 10 mai à 21 heures, lors du festival de Sète, ImageSingulières.