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À Yoff, le « peuple des pêcheurs » devenus passeurs, vendeurs ou éboueurs

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La commune de Yoff, au nord-ouest de Dakar, abrite une république parallèle, un peuple de pêcheurs en voie de transformation, l’un des plus importants pèlerinages du Sénégal et toutes les incertitudes politiques du pays. Portrait collectif.

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    © Julien Hazemann

    Yoff, février 2024. Les quartiers traditionnels de Yoff – commune sénégalaise située sur la côte du Cap-Vert, au nord de l’agglomération dakaroise – se bâtissent en continu. Sans plan d’urbanisme. Sans déclaration de travaux. Sans système d’adduction d’eau ni réseau d’électricité à la mesure de la transformation de ces villages de pêcheurs en banlieues éloignées de Dakar. Et au fur et à mesure de rentrées d’argent compliquées par la concurrence des bateaux étrangers puissants qui poussent certaines des pirogues colorées à se diriger vers les Canaries pour y déposer des migrant·es plutôt que de pêcher le thon ou le mérou.

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