Mardi 15 octobre, Baptiste Mortier-Dumont a été condamné à 24 mois de prison avec sursis pour corruption de mineurs, sur trois victimes. C’est la première fois qu’un youtubeur français influent est condamné pour de tels faits. Il n'a pas fait appel.
La cour s’est penchée sur les cas de 5 hommes cette semaine, sur les 51 du dossier. Un seul reconnaît les faits, les autres se disent manipulés, à des degrés variés, par Dominique Pelicot. Malgré leurs échanges. Malgré les vidéos.
Le mouvement a pris la décision après des auditions de son comité de lutte contre les violences sexuelles. Les faits reprochés au jeune parlementaire de l’Isère, élu en juillet, auraient été commis entre 2020 et 2024 dans le syndicat étudiant qu’il a cofondé. Il a annoncé sa démission le 9 octobre.
La commission de discipline de la Fédération française de judo a récemment sanctionné avec sursis le président de la ligue Île-de-France, à la suite de violences verbales et sexistes à l’égard d’un vice-président. Quelques jours plus tard, il a été réélu à son poste.
Le procès achève sa cinquième semaine. 51 hommes sont jugés pour viol aggravé sur Gisèle Pelicot, alors qu’elle était droguée par son ex-mari. Au palais de justice d’Avignon, les audiences sont retransmises dans une salle ouverte au public où des femmes, en majorité, viennent « voir la cruauté en face ».
Dans le sillon de « l’affaire Philippine », Mediapart se penche sur les soins comme outil de prévention de la récidive. Spécialiste des sciences criminelles, la chercheuse Virginie Gautron interroge cette pratique judiciaire en augmentation, et ses travers.
Un rassemblement a eu lieu à Paris, dimanche, à l’initiative d’un collectif d’extrême droite pour rendre hommage à Philippine… et pointer du doigt l’immigration. Les statistiques et les experts invitent pourtant à interroger le meurtre de la jeune femme au prisme de la lutte contre les féminicides, loin des débats nauséabonds sur les populations étrangères.
Poussé par une vague de nouveaux témoignages, le ministère des armées a annoncé un programme de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans ses rangs. Pourra-t-il changer une institution qui a souvent préféré taire, voire couvrir ces violences ?
Mediapart publie les bonnes feuilles d’« Affaires de femmes », à paraître le 3 octobre. Dans ce livre, la pénaliste nantaise mêle les récits de ses clientes et son expérience judiciaire. Un miroir de ce qui se joue notamment au procès de Mazan.
Les propos et les comportements de certains avocats du procès dit des viols de Mazan ont suscité de vives réactions et relancé la réflexion sur les lignes de défense des accusés. Beaucoup espèrent que la publicité des débats fasse date, pour la profession comme pour le reste de la société.
Après quinze ans de combat judiciaire et une relaxe en première instance, quatre hommes qui s’étaient déclarés victimes d’agressions sexuelles de leur ex-chef scout, commandant de police, ont enfin été entendus par un parquet qui a requis cinq ans de prison dont quatre avec sursis.
L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur se penche sur le sujet des soirées et journées d’intégration. Un étudiant interrogé sur trois a été confronté à du sexisme ou à de l’humiliation lors de ces « rites », en particulier dans les grandes écoles.
Le procès des viols de Mazan permettrait-il, sept ans après #MeToo, une prise de conscience à grande échelle ? L’espoir anime plusieurs collectifs et militantes féministes françaises, qui appellent à manifester dans toute la France samedi.
Du « M. Tout-le-Monde » au « bon père de famille », les caractéristiques ne manquent pas pour qualifier la cinquantaine d’hommes accusés de viols sur Gisèle Pelicot, et jugés au tribunal d’Avignon. La société française peine encore à penser la condition masculine, estime l’autrice féministe.
L’affaire des viols de Mazan et celle visant l’abbé Pierre suscitent un émoi considérable. Parce que la première est hors norme et que la seconde vise une icône française. Sept ans après #MeToo, nous devrions pourtant le savoir : les violences sexuelles sont le fait d’hommes ordinaires.
Vingt-quatre femmes font état de violences sexuelles infligées par l’abbé Pierre, décédé en 2007, longtemps personnalité préférée des Français. Pascale, l’une d’entre elles, témoigne pour la première fois après des décennies de silence dans notre émission « À l’air libre ».