D’anciens collègues du chirurgien pédocriminel de Jonzac, en Charente-Maritime, ont infligé un spectacle désolant à la cour criminelle, qui entre dans la dernière phase du procès de Joël Le Scouarnec.
La plus haute juridiction française estime, dans un arrêt rendu mercredi, que les viols commis dans l’affaire dite « French Bukkake » ont été commis avec la circonstance aggravante du racisme et du sexisme, ouvrant la voie à un procès d’assises.
Le comédien de « Nos chers voisins » a été reconnu coupable le 14 mai de harcèlement sexuel et agressions sexuelles sur deux comédiennes dans le cadre d’une pièce de théâtre jouée en 2018-2019. Un « soulagement » pour les parties civiles après six ans de procédure.
Près de vingt ans après les faits, le psychiatre Thierry Bonvalot se demande toujours ce qu’il aurait pu faire de plus pour mettre Joël Le Scouarnec hors d’état de nuire. « Un échec personnel dramatique », regrette-t-il encore.
Après l’annulation de sa condamnation l’an dernier, l’ancien producteur de cinéma est jugé à nouveau pour viol et agressions sexuelles. Si la stratégie de ses avocats, blâmer les victimes, n’a pas vraiment changé, le contexte politique n’est plus du tout le même.
Alors qu’il vient d’être condamné pour agressions sexuelles, et qu’il avait annoncé à son procès qu’il arrêtait le cinéma, le comédien tourne actuellement dans le dernier film de Fanny Ardant. Sa participation pose la question de l’obligation de sécurité de la production envers ses employées.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Gérard Depardieu à 18 mois de prison avec sursis pour les agressions sexuelles de deux femmes sur le tournage du film « Les Volets verts » en 2021. La victimisation secondaire, liée à la stratégie de défense, est également reconnue.
Mediapart révèle qu’une ex-compagne du streameur Dany Caligula l’accuse de viol. Une autre fait état de violences psychologiques. Le vidéaste populaire à gauche, qui a construit une partie de sa carrière sur sa croisade contre la « gauche morale », nie une grande partie des accusations.
Les rares témoignages des parents de victimes de Joël Le Scouarnec permettent de saisir comment les violences sexuelles peuvent agir comme un poison lent dans certaines familles.
Ramadan Nishori a bravé la honte et la douleur. Mi-avril, cet Albanais de 48 ans a raconté publiquement son viol, subi en septembre 1998. Un moment qualifié d’historique par la presse des Balkans, où ce crime de guerre a fait des ravages.
Les témoignages de violences sexistes et sexuelles dans les piscines affluent. Comment lutter ? Les gestionnaires misent surtout sur la formation de leur personnel. Dans certaines structures, la réflexion va jusqu’à réinterroger la mixité des douches et vestiaires.
Défiant l’horreur des faits, une solidarité sans borne s’est créée entre certaines victimes du chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, qui a reconnu des viols et agressions sexuelles sur 299 personnes. Une lueur d’humanité dans un procès qui en manque cruellement.
Virginia Giuffre, Américano-Australienne de 41 ans, avait accusé le milliardaire de l’avoir utilisée comme « esclave sexuelle » au tournant des années 2000. Elle avait aussi conclu un accord avec le prince Andrew, accusé d’agression sexuelle quand elle était mineure.
Pour la première fois, l’État a été épinglé jeudi par la Cour européenne des droits de l’homme pour des défaillances dans son traitement judiciaire de trois dossiers de viols sur mineures. La juridiction dénonce notamment des « stéréotypes sexistes » et, dans un cas, une « discrimination fondée sur le sexe ».
La commission d’enquête de l’Assemblée contrôle mardi un lycée public de la Marne, où l’administration n’a pas suspendu à temps un professeur. D’après nos informations, un rapport confidentiel de l’inspection générale reproche des « manquements » à presque tous les niveaux.
Une employée de l’institution genevoise a découvert début mars une caméra dissimulée dans une douche par un voyeur, après un précédent en 2014. La direction, mise en cause dans une lettre signée par 51 employées ou ex-employées, a interdit d’ébruiter l’affaire sous peine « de s’exposer à des poursuites ».