Violences sexistes et sexuellesAnalyse

Malgré 42 plaintes, l’affaire « L’amour court les rues » s’est embourbée

Ouverte en 2020, l’instruction portant sur le street-artiste Wilfrid Azencoth, mis en examen pour une quarantaine de plaintes pour viols et agressions sexuelles, devrait enfin être close. La procédure s’est enlisée, notamment en raison du manque de moyens de la justice.

Pauline Grand d’Esnon

Au printemps 2016, Rose*, 20 ans, photographe, se trouve en plein shooting dans le quartier parisien de Montmartre avec une amie, quand un homme l’aborde. Il la complimente sur son physique, lui raconte qu’il est aussi photographe. Rose ne connaît pas Wilfrid Azencoth, qui a réalisé la couverture de l’album Authentik du groupe NTM, en 1991. Mais elle aime bien le tag dont il est l’auteur, « L’amour court les rues », qui orne de nombreuses façades de la rive droite de la capitale. Le graffiti a été beaucoup relayé sur les réseaux sociaux dans la foulée des attentats de Paris en 2015. Wilfrid Azencoth lui propose une collaboration, et lui laisse sa carte.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter