Près de dix judokas ont alerté la fédération de judo et le ministère des sports sur les violences psychologiques, physiques et sexuelles qu’aurait commises il y a plusieurs années leur entraîneur. Sanctionné, celui-ci exerce toujours. Une situation ubuesque qui souligne des défaillances en série.
La Fédération française de judo conserve depuis plusieurs mois parmi ses cadres dirigeants un entraîneur visé par une enquête judiciaire pour des violences sur d’anciens élèves et un second qui aurait ignoré des signalements pour agression sexuelle.
Elles représentent 10 % des assassinats répertoriés dans la base de données « Femmes à abattre », soit bien plus que leur proportion dans la société. En France, le seul féminicide politique identifié depuis dix ans concerne l’activiste Vanesa Campos, tuée en 2018 au bois de Boulogne.
Juge administratif et ancien responsable syndical, R. M. a été reconnu coupable de harcèlement sexuel sur deux collègues magistrates. Tout au long de la procédure, il avait nié les faits et dénoncé une « cabale ». Il est toujours en poste.
Violences sexuelles : les syndicats aussi
— Enquête
Alors que le congrès qui actera le départ de Philippe Martinez s’ouvre le 27 mars, le syndicat vient de se doter d’un cadre officiel ambitieux pour lutter contre « les mécanismes de domination » des hommes sur les femmes. Mais les oppositions n’ont pas disparu, et l’affaire Benjamin Amar continue de crisper les positions.
À Nantes, quatre étudiantes ont déposé plainte, vendredi, pour « violences sexuelles par dépositaire de l’autorité publique » après avoir subi une fouille au corps lors d’une nasse par la police, le 14 mars. Le procureur a saisi l’IGPN.
Le tribunal est finalement allé au-delà des réquisitions du parquet : Patrick Duart a été condamné vendredi à six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour agression sexuelle. Les Républicains promettent une exclusion prochaine.
Une semaine après un 8-mars historique, « Abonnez-vous » a reçu sur Twitch Lénaïg Bredoux, responsable éditoriale aux questions de genre. Nous avons parlé du projet « Femmes à abattre », de la grève féministe, de la bataille des retraites...
Dans le petit monde du vin naturel, connu pour casser les codes au nom de l’éthique, les témoignages affluent pour dénoncer le sexisme ordinaire. Sans trop d’effet pour l’instant. Des militantes et des victimes se disent désormais sous pression.
Le ministre de l’intérieur a demandé l’ouverture d’une enquête administrative après un féminicide en Gironde. La victime, tuée par son ex-conjoint, avait récemment porté plainte deux fois contre lui. L’homme avait déjà été lourdement condamné. Deux autres femmes ont été tuées ces dernières quarante-huit heures.
Le président de la Fédération française de football a présenté mardi 28 février sa démission au comité exécutif de l’instance, après la publication d’un rapport accablant sur sa gouvernance et son comportement avec les femmes.
Le parquet de Paris estime que l’infraction est insuffisamment caractérisée. L’enquête avait été ouverte en juillet pour harcèlement et agression sexuels après le dépôt d’une plainte d’une ancienne sympathisante de gauche.
Entre le 7 et le 14 février, quatre femmes ont été retrouvées mortes et leurs conjoints ou ex mis en cause. Sans compter le meurtre d’une femme de 46 ans, dont le corps, démembré, a été découvert dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris. Dans le silence politique le plus total.
Sept victimes accusaient le ministère de la culture d’avoir protégé son agent et d’avoir ignoré de nombreuses alertes dans cette affaire hors norme. Dans une décision publiée ce jeudi, le tribunal administratif condamne l'État à indemniser les victimes « des préjudices subis en raison d’une situation humiliante » qui leur a été imposée » par ce haut fonctionnaire.
L’audit publié mercredi 15 février conclut que Noël Le Graët et ses « dérives de comportement » ne sont pas compatibles avec l’exercice de ses fonctions. « Le statu quo est impossible », assure la ministre des sports.
Le metteur en scène de comédies musicales, vu dans « The Voice Kids », était jugé pour « atteintes sexuelles » et « propositions sexuelles » sur deux mineures de moins de 15 ans et un mineur de 15 ans. Il est également interdit à vie d’exercer avec des enfants.