Depuis plusieurs semaines, des associations qui accompagnent des femmes victimes de violences se voient obligées de leur refuser une mise en sécurité. En cause : des directives préfectorales que Mediapart a consultées et qui les somment de réduire le nombre de nuitées hôtelières d’urgence qu’elles accordent.
Alors que M6 diffuse dimanche un documentaire d’Emmanuelle Béart consacré à l’inceste, la comédienne et chanteuse lyrique Judith Chemla dénonce le déni de justice trop souvent opposé aux femmes et aux enfants qui signalent des violences.
Après s’être placé du côté de Stéphane Plaza en « prenant acte » de ses dénégations, M6 a finalement ouvert une enquête interne. Mediapart a eu connaissance de comportements problématiques de la part de l’animateur dans le cadre professionnel. Selon nos informations, la production a été alertée dès janvier 2023.
Mediapart a réuni de nombreux éléments et récits témoignant de maltraitances exercées par l’agent immobilier popularisé par M6 sur trois de ses compagnes : humiliations, menaces, violences verbales et, pour deux d’entre elles, physiques. L’animateur dénonce des accusations « fantaisistes ».
Théories controversées, commentaires subjectifs, copier-coller de Wikipédia : Mediapart s’est penché sur le travail de plusieurs experts psychiatres dont les méthodes semblent loin de la déontologie qu’impose leur mission. Trois sont visés par des plaintes déontologiques.
Visé par une enquête judiciaire, l’écrivain, qui n’a jamais caché ses pratiques pédocriminelles dans ses livres, s’est rendu en juin à une réception organisée dans les jardins de Gallimard. Un mois plus tard, il prenait un café avec le PDG de la maison d’édition. Officiellement, celle-ci avait pourtant pris ses distances.
Condamné en 2013 pour atteintes sexuelles sur mineur, un prêtre de l’évêché de Cahors est toujours en poste dans le département, où il bénéficie du soutien du diocèse. Pour avoir rompu l’omerta, sa victime a, elle, été renvoyée du séminaire.
Après trois semaines d’intense mobilisation féministe et un vaste débat sur la culture machiste au sein du foot espagnol, le patron de la fédération, déjà suspendu par la FIFA, a annoncé sa démission.
Anna Mouglalis, Clotilde Hesme et Laurence Cordier se disent victimes ou témoins de comportements inappropriés de la part du réalisateur. Alors que les festivals de la rentrée accueillent des hommes mis en cause pour violences sexuelles, elles dénoncent une industrie aveugle à ces questions.
La sélection à la Mostra de Venise et au festival de Deauville de cinéastes accusés de violences sexuelles (Luc Besson, Roman Polanski, Woody Allen) suscitent de vives protestations. Deux collectifs féministes ont mené une action simultanée à Venise, Deauville et Paris.
La décision disciplinaire à l’égard du maître de conférences en théologie accusé par une dizaine d’étudiants de comportements déplacés, a été publiée. Des « fautes professionnelles » sont relevées mais « les faits reprochés de viol » et « de harcèlement sexuel » ont été écartés.
Âgés de 29 à 61 ans, ils seront jugés notamment pour viols en réunion, traite d’êtres humains en bande organisée ou encore proxénétisme aggravé, dans l’affaire « French Bukkake ». Un dossier qui expose toute l’industrie française du porno.
Le baiser de Luis Rubiales imposé à l’attaquante Jenni Hermoso a provoqué un vaste débat sur la culture machiste au sein du foot espagnol, mais aussi sur les violences sexuelles dans le monde du travail. Sur fond de négociations périlleuses, à Madrid, en vue de la formation d’un nouvel exécutif.
Philippe Garrel, cinéaste multi-primé de 75 ans, est mis en cause par cinq comédiennes qui dénoncent des propositions sexuelles lors de rendez-vous pour des rôles, dont quatre relatent des tentatives de baisers non consentis. Le réalisateur nie la majorité des faits. Il explique avoir « mal interprété » des « ressentis » et évoque une « remise en question ».
Contre toute attente, Luis Rubiales n’a pas démissionné après avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso lors de la Coupe du monde de football. Sa défense, particulièrement sexiste, a fait l’effet d’une bombe dans le milieu du football et entraîné une vague de démissions.
Dans un premier temps, le président de la Fédération espagnole Luis Rubiales avait évoqué « un bisou de deux amis qui célèbrent quelque chose » avant de faire machine arrière. La ministre de l’égalité Irene Montero a dénoncé « une forme de violence sexuelle que nous les femmes nous subissons de manière quotidienne et jusqu’à présent invisible ».