Cinq ans après #MeToo, Mediapart reçoit cinq femmes qui ont brisé le silence et l’omerta, et dénoncé des violences sexuelles. Avec Camille Kouchner, Axelle Jah Njiké, Hélène Devynck, Hanane Ameqrane et Sarah Abitbol.
Cinq ans après le déclenchement du mouvement #MeToo, quelles victoires, quelles résistances ? Avec Christelle Taraud, historienne, Marie Moïse, chercheuse et activiste italienne, et Lissell Quiroz, historienne spécialiste des mouvements féministes en Amérique latine.
Le 5 octobre 2017, un mot-dièse va faire le tour de la planète : #MeToo (« moi aussi »), une expression pour dire haut et fort les violences sexistes et sexuelles. Cinq ans plus tard, les rapports de domination, de pouvoir, ont-ils vraiment changé ?
Les partis de la Nupes sont confrontés à de nouvelles exigences d’exemplarité de la part de leur base militante et des mouvements féministes. L’agitation autour du cas d’Adrien Quatennens a ouvert une séquence que la démission de Julien Bayou du secrétariat général d’EELV ne clôt pas tout à fait.
En un an, la Commission indépendante sur l’enfance et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) a recueilli plus de seize mille témoignages de victimes, qui mettent en lumière les conséquences durables du traumatisme. Le gouvernement annonce le lancement d’une grande campagne de sensibilisation début 2023.
Dans le sillage de l’affaire Quatennens, c’est le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts qui est contraint de se mettre en retrait le temps qu’une enquête interne examine le signalement d’une ex-compagne. Entre des partis qui tâtonnent et de nombreuses féministes, l’incompréhension est immense.
Le député du Nord est désormais visé par une enquête préliminaire pour violences conjugales. Sa mise en retrait a suscité des réactions très contrastées au sein du mouvement, qui peine à traiter les signalements visant ses parlementaires. Un nouveau cas, celui de Thomas Portes, s'est ajouté.
Dans l’affaire Adrien Quatennens, le refus de la médiatisation de son ex-compagne n’a pas été respecté par la presse. Le député insoumis a quant à lui choisi de détailler publiquement sa version des faits.
Le parquet de Paris a indiqué que les accusations s’appuyaient sur des faits trop anciens pour être jugés. Il s’agissait de la seule procédure judiciaire concernant l’ancien ministre, par ailleurs visé par plusieurs autres témoignages. Il les récuse tous.
Clara avait 18 ans, Emma 14, Nana 22, Céline 20, Rianne 22. Toutes ont été tuées en 2022 par leur petit ami. Les jeunes filles et jeunes femmes, qui se déclarent davantage victimes de violences au sein du couple que leurs aînées, restent pourtant dans un angle mort des politiques de prévention.
Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte pour « viol », « torture » et « actes de barbarie », déposée par une femme à l’encontre du dirigeant de la CGT. L’organisation syndicale vient de le réintégrer, six mois après avoir suspendu son mandat.
Cela fait une décennie que des avocates signalent des retraits de soutiens-gorge imposés par des surveillants quand elles se rendent en prison. Depuis la diffusion d’une note par l’administration pénitentiaire en juillet 2021 interdisant cette pratique, au moins quatre avocates ont rapporté avoir été ainsi « humiliées ».
Alors que le pape François a demandé pardon pour les violences commises dans les pensionnats autochtones du Grand Nord, le Canada a sollicité l’extradition du père Joannes Rivoire, visé par des accusations d’agressions sexuelles sur mineurs. En 2017, Mediapart avait retrouvé le religieux, caché en France depuis 1993.
Si la majorité des affaires de violences sexuelles sur mineurs sont classées sans suite, d’autres sont parfois jugées en comparution immédiate, même les plus graves. Enquêtes menées au pas de charge, droit des victimes bafoué… Avocats et magistrats dénoncent une procédure « expéditive ».
Deux femmes racontent avoir été victimes d’agressions de la part de Samir Elyes, l’un des pionniers du comité Vérité et justice pour Adama. Elles reprochent au collectif mené par Assa Traoré d’avoir minimisé les faits, au point qu’elles ont dû renoncer à militer. Assa Traoré, elle, assure avoir fait le nécessaire pour éloigner Samir Elyes. Pendant des années, il est pourtant resté à ses côtés.
Le parquet de Paris a annoncé mercredi 13 juillet avoir ouvert une enquête préliminaire pour harcèlement et agression sexuels visant le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Une décision qui fait suite au dépôt d’une plainte d’une ancienne sympathisante de gauche.