Pour le juge Édouard Durand, qui co-préside la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), la levée de boucliers contre l’auteur de bandes dessinées Bastien Vivès, qui met en scène pédopornographie et inceste dans certains de ses ouvrages et devait être mis à l’honneur lors du prochain festival d’Angoulême, dénote une amorce de changement de regard sur un fléau qui concerne 5,5 millions de personnes en France.
Les deux vidéastes stars, sous le coup d’enquêtes pour « viol », ne pourront plus tirer de revenus de leurs vidéos. La célèbre plateforme a décidé de supprimer toute publicité associée à leurs contenus.
Le député de La France insoumise a été condamné mardi 13 décembre par le tribunal de Lille à quatre mois de prison avec sursis pour des violences conjugales. Il est radié pour la même durée du groupe LFI à l’Assemblée. Dans une interview, il dénonce un « lynchage médiatique ».
David Blanchard devait diriger les rédactions du groupe marseillais La Provence, à partir du 16 janvier 2023. Il n’en sera rien, a décidé la direction du titre régional, à la suite de la publication par notre partenaire Marsactu d’une enquête accablante.
Frédéric Eymard était jugé en octobre pour plusieurs faits présumés de « violences conjugales ». Il a été relaxé par le tribunal de Nanterre et conteste les accusations de sa femme. À notre partenaire « Guyaweb », Gabrielle Eymard affirme que les coups dont elle aurait été victime ont été couverts du fait du statut de son mari.
La majorité a octroyé la présidence du groupe d’amitié France-Liban à l’ancien ministre Damien Abad car il serait « un député comme les autres ». Comme pour le député LFI Adrien Quatennens, les partis politiques ne sont pas à la hauteur de #MeToo.
Laurent Bigorgne, 52 ans, avait reconnu avoir plongé trois cristaux de MDMA dans la coupe de champagne d’une de ses collaboratrices. Jeudi, la justice a finalement estimé que son intention était de l’agresser sexuellement. Absent à l’audience, le prévenu a annoncé faire appel.
À Rouen, le dossier de possibles violences sexuelles commises au sein de la Gauche révolutionnaire rejaillit au sein du syndicat CGT Éduc’action 76. Plusieurs de ses membres viennent de démissionner pour s’opposer à la présence sur la liste aux élections professionnelles d’un cadre de la formation trotskiste.
Après l’ouverture d’enquêtes préliminaires visant les deux célèbres créateurs de contenus pour des faits présumés de viol, YouTube n’exclut pas de « prendre des mesures » pour sanctionner des comportements qui auraient eu cours en dehors de la plateforme.
Jugé pour corruption de mineurs sur deux jeunes de 15 ans et un autre de 16 ans, l’animateur de CNews a été condamné lundi à un an de prison avec sursis.
Mediapart a consulté la procédure judiciaire visant Marc Gulbenkian, figure du rock français, accusé d’agression sexuelle par l’une de ses proches. Alors que la plainte a été classée le 2 novembre, l’avocate de la victime, qui s’appuie sur un enregistrement versé au dossier, dénonce une « hérésie » et annonce un recours.
Au terme d’une soirée rocambolesque, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi créant des pôles spécialisés au sein des tribunaux pour juger les violences intrafamiliales. Une proposition du groupe LR, soutenue par l’ensemble des oppositions… et farouchement combattue par Éric Dupond-Moretti.
La joueuse en ligne est régulièrement victime de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux et les plateformes de diffusion, depuis qu’elle a dénoncé les propos sexistes d’un streamer. Elle en témoigne dans un entretien vidéo.
Selon nos informations, une étudiante a déposé plainte à Paris. Elle accuse de « viol » le célèbre vulgarisateur scientifique et youtubeur, déjà visé par une enquête préliminaire pour « harcèlement sexuel ». De nouveaux témoignages font état de « problèmes de respect du consentement », mais également d’« emprise ».
Après la médiatisation de l’affaire, l’acteur, mis en examen pour « viols », et la réalisatrice Valeria Bruni Tedeschi crient au non-respect de la présomption d’innocence. Ce principe judiciaire fondamental n’empêche pourtant ni la parole, ni la liberté d’informer, ni la mise en place de mesures conservatoires.
Mediapart s’est entretenu avec un tandem qui a multiplié les innovations dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Pour Gwenola Joly-Coz, première présidente de la cour d’appel de Poitiers, et Éric Corbaux, procureur général, l’institution judiciaire a besoin de plus de moyens.