Lors de leurs plaidoiries, certains avocats des coaccusés de Dominique Pelicot ne retiennent pas leurs coups contre « le loup » ou « l’ogre » de Mazan, dont « l’œuvre criminelle est déjà inscrite au panthéon du mal ». Une façon de « se dédouaner », s’agace son avocate.
Le Syndicat de la magistrature a adressé un questionnaire à l’ensemble des juges et parquetiers de France et reçu plus de 500 témoignages. Les conclusions, dont Mediapart a eu connaissance, mettent au jour un « sexisme systémique » et « l’inertie collective » face à cette problématique.
Cinq ans après nos révélations, le procès aura lieu les 9 et 10 décembre à Paris. Mediapart a consulté l’ordonnance de renvoi devant le tribunal. Christophe Ruggia conteste les faits dénoncés.
Invitée de « À l’air libre », l’actrice Sara Forestier revient sur son témoignage devant la commission d’enquête relative aux violences dans le cinéma. Elle s’exprime pour la première fois sur sa plainte déposée en 2023 contre Nicolas Duvauchelle, qu’elle accuse de l’avoir giflée sur un tournage.
Après les réquisitions et la plaidoirie, sobre, de l’avocate de Dominique Pelicot, les défenseurs de quatre des cinquante autres accusés ont plaidé tour à tour mercredi et jeudi. Entre procès du procès, procès de la société, comparaisons douteuses et charge maximale de Dominique Pelicot.
Après les réquisitions, les plaidoiries des avocats de la défense ont débuté devant la cour criminelle du Vaucluse, chargée de juger les hommes accusés de viols aggravés sur Gisèle Pelicot. C’est l’avocate de Dominique Pelicot qui a pris la parole en premier.
Vingt ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre de Dominique Pelicot, accusé d’avoir violé et livré sa femme à des hommes alors qu’elle était soumise chimiquement et qualifié de « clef de voûte de ce dossier ». Les réquisitions vont se poursuivre au moins jusqu’à mardi soir.
Dans les affaires de violences conjugales, lorsque l’autorité parentale est confiée à la mère, le père peut, sur ordonnance du juge, bénéficier d’un droit de visite médiatisé destiné à préserver le lien parent-enfant. Sans tenir compte des plaies encore vives pour les mères.
À l’appel du collectif féministe #NousToutes, des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France le 23 novembre pour dénoncer les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, mais aussi le manque de moyens et les insuffisances législatives.
Payer pour assurer les « vieux jours » de son bourreau : voilà ce qui arrive à certaines victimes de violences ou d’inceste quand leurs parents vieillissent et se retrouvent en incapacité de subvenir à leurs besoins. Plusieurs d’entre elles contestent cette obligation, et la loi évolue.
Tandis que l’artiste est visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel et agression sexuelle, deux autres jeunes hommes dénoncent auprès de Mediapart avoir reçu sans consentement des photos à caractère pornographique de sa part.
Créé fin 2023 pour renforcer la protection des victimes, ce pôle spécialisé dans les violences conjugales et incestueuses comprend une équipe de six juristes qui ont pour objectif de permettre une « meilleure circulation de l’information » entre les juges. Mediapart a suivi le travail de l’une d’elles.
Après plus de deux mois de débats, les avocats de Gisèle Pelicot ont présenté leurs plaidoiries mercredi. Ils ont notamment regretté qu’il n’existe pas en France de qualification de « viol de masse ». Mais espèrent que l’issue de ce procès servira à changer la société.
Après ses enfants lundi et son ex-femme mardi matin, Dominique Pelicot, principal accusé du procès des viols de Mazan, a eu longuement la parole mardi après-midi. Des bribes d’explication, plus ou moins précises, mais finalement encore beaucoup de zones d’ombre.
Les deux fils et la fille de Dominique et Gisèle Pelicot ont été entendus par le tribunal alors que les débats approchent de leur fin. Tous trois ont raconté la découverte de l’horreur en 2020, et le cauchemar qui se poursuit encore aujourd’hui.
Plusieurs femmes, dont l’une a déposé plainte en 2022, accusent l’ancien cadre dirigeant d’une entité de l’entreprise Orange. Le procès se tiendra en octobre 2025. Plus largement, la gestion de cette affaire par le groupe français est mise en cause.