Violences sexistes et sexuelles

Devant les tribunaux, des avocates se battent sur la définition du viol

Au nom de leurs clientes, elles militent pour que la justice ne déqualifie pas des viols sur mineurs consistant en des actes bucco-génitaux. L’enjeu, selon elles : sortir d’une « vision patriarcale » de la pénétration sexuelle, même si la loi a déjà changé en leur faveur.

Sophie Boutboul

Quand elle a déposé plainte à la brigade des mineur·es en 2017 pour viol, elle ne pensait pas que la justice la décevrait autant. Daphnée dénonçait des violences sexuelles sur mineure d’un homme, tiers de confiance, à qui elle avait été confiée de ses 7 à ses 14 ans. Elle décrit des cunnilingus imposés quotidiennement, « pendant plusieurs heures », alors qu’elle « avait mal », était « endolorie ». Daphnée, musicienne désormais âgée de 33 ans, parle d’« au moins 3 000 viols », « une torture psychologique »

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