Après quinze ans de combat judiciaire et une relaxe en première instance, quatre hommes qui s’étaient déclarés victimes d’agressions sexuelles de leur ex-chef scout, commandant de police, ont enfin été entendus par un parquet qui a requis cinq ans de prison dont quatre avec sursis.
L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles dans l’enseignement supérieur se penche sur le sujet des soirées et journées d’intégration. Un étudiant interrogé sur trois a été confronté à du sexisme ou à de l’humiliation lors de ces « rites », en particulier dans les grandes écoles.
Le procès des viols de Mazan permettrait-il, sept ans après #MeToo, une prise de conscience à grande échelle ? L’espoir anime plusieurs collectifs et militantes féministes françaises, qui appellent à manifester dans toute la France samedi.
Du « M. Tout-le-Monde » au « bon père de famille », les caractéristiques ne manquent pas pour qualifier la cinquantaine d’hommes accusés de viols sur Gisèle Pelicot, et jugés au tribunal d’Avignon. La société française peine encore à penser la condition masculine, estime l’autrice féministe.
L’affaire des viols de Mazan et celle visant l’abbé Pierre suscitent un émoi considérable. Parce que la première est hors norme et que la seconde vise une icône française. Sept ans après #MeToo, nous devrions pourtant le savoir : les violences sexuelles sont le fait d’hommes ordinaires.
Vingt-quatre femmes font état de violences sexuelles infligées par l’abbé Pierre, décédé en 2007, longtemps personnalité préférée des Français. Pascale, l’une d’entre elles, témoigne pour la première fois après des décennies de silence dans notre émission « À l’air libre ».
Le procès de l’animateur, qui n’a pas comparu devant le tribunal, a été renvoyé au 9 janvier 2025. Son absence a été justifiée par sa « fragilité psychologique » et le « lynchage médiatique » dont il ferait l’objet. Les parties civiles ont critiqué des « méthodes dilatoires » et son « manque de courage ».
Onze mois après les révélations de Mediapart, l’animateur sera jugé le 28 août pour violences conjugales exercées sur plusieurs de ses ex-compagnes. Face aux témoignages, il n’a cessé de dénoncer des accusations « fantaisistes ». Et peut compter sur le soutien indéfectible de M6.
Jean-Michel Di Falco, qui célébrera samedi 24 août la messe des obsèques de l’acteur, fait l’objet depuis vingt-trois ans d’accusations d’agressions sexuelles, éteintes au pénal à cause de leur ancienneté mais relancées par une interminable procédure civile. Cette voie peu empruntée ouvre des horizons aux victimes de violences sexuelles.
Animateur télé vedette, businessman accompli, homme de théâtre : rien ne semblait devoir résister à Stéphane Plaza, machine à cash de M6. Mais en dehors des plateaux, l’homme présente un tout autre visage. Sarah Brethes raconte comment elle a enquêté sur des violences conjugales que son employeur a tenté de minimiser. Stéphane Plaza a été condamné à 12 mois de prison avec sursis le 18 février 2025.
Trois ex-salariées ont déposé plainte à Toulouse en mars 2023 contre Umeshu Lovers. L’entreprise et son directeur artistique, Sylvain Sarrailh, sont visés. Ces derniers démentent toutes les accusations. Une information judiciaire est en cours.
Une ex-compagne et collaboratrice de l’animateur, qui sera jugé le 28 août pour violences conjugales, a réclamé le retrait d’une attestation écrite pour sa défense, se disant victime de « manipulation » et de « violences psychologiques ». Stéphane Plaza réplique avoir déposé plainte contre elle, notamment pour harcèlement.
Cinq ans après les révélations de Mediapart, le cinéaste est renvoyé les 9 et 10 décembre devant le tribunal correctionnel pour des agressions sexuelles aggravées sur Adèle Haenel quand elle était mineure. Évoquant un « chemin douloureux et inlassable pour obtenir justice », l’actrice a exprimé son « émotion ». Christophe Ruggia, lui, conteste les faits dénoncés.
Après avoir dénoncé les violences sexuelles subies dans le cadre de sa formation, notamment de la part du coureur Jimmy Gressier, en lice aux JO, Claire Palou a abandonné l’athlétisme. L’ancienne spécialiste du demi-fond pointe l’incurie des instances face à un problème systémique.
Cinq femmes qui l’accusent de viol veulent faire reconnaître la « sérialité » des faits reprochés pour échapper à la prescription. Le parquet de Nanterre a ouvert de nouvelles informations judiciaires contre l’ancien présentateur vedette de TF1 et désigné deux juges d’instruction.
Le ministère de la justice recommande désormais d’enquêter à la suite des plaintes pour violences sexuelles sur mineurs, même si les faits sont apparemment prescrits. Objectifs : briser le silence et retrouver des victimes plus récentes. Mais les moyens ne suivent pas.