Le nouveau président de la Conférence des évêques de France (CEF), élu en avril, affiche sa fermeté contre les abus de pouvoir de prêtres. Pourtant, lorsqu'il était en poste au diocèse de Paris, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a maintenu au contact de jeunes un prêtre dont le comportement posait selon lui un « réel problème ».
Deux enseignants de l’université parisienne sont visés chacun par une plainte pour viol. Suspendus par la présidence, ils avaient tous deux déjà été l’objet d’alertes plusieurs années auparavant. Paris-1 promet une charte pour les stages de terrain organisés dans plusieurs disciplines.
L’enseignement supérieur et la recherche ont longtemps été considérés comme des lieux où les violences sexistes et sexuelles étaient monnaie courante, et rarement punies. En cause : la relation prof/étudiant et les failles des procédures disciplinaires. La mobilisation de différents acteurs fait progressivement bouger les lignes.
Ces derniers mois, de nombreuses universités ont lancé, avec une ampleur inédite, des procédures disciplinaires visant certains de leurs enseignants, après des dénonciations de violences sexistes et sexuelles. Mais faute de formation ou de volonté politique, les démarches restent encore extrêmement longues et incertaines.
Le maire du Havre a démissionné, alors que quatre femmes l’accusent de leur avoir envoyé des photos pornographiques. Jusque-là, aucune alerte n’avait été entendue, ni par les élus ni par la justice. Même le premier ministre avait été informé.
La cour d’appel de Paris a rejeté ce jeudi la demande de levée des deux mises en examen de Tariq Ramadan pour viol. L’islamologue suisse, qui avait été remis en liberté en novembre dernier, reste donc mis en examen.
Deux militantes des jeunesses communistes ont témoigné début mars sur Twitter d’un viol qu’elles disent avoir subi chacune dans un cadre militant. Depuis, cette parole secoue leur mouvement, tout comme le PCF. Une nouvelle preuve de la difficulté de formuler, comme de recueillir les paroles sur les violences sexistes et sexuelles au sein d’organisations politiques.
Publiée jeudi 7 mars, une enquête réalisée par trois associations – Prenons la une, Nous toutes et Paye ton journal – met en évidence l’étendue du sexisme et du harcèlement, ainsi que le manque de procédures d’alerte dans les médias.
C’est un jugement historique. Ce jeudi 7 mars, au tribunal correctionnel de Lyon, le cardinal Barbarin a été condamné à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels sur mineurs dans l’affaire du père Preynat. Il a annoncé dans la foulée qu’il allait présenter sa démission au Vatican.
Mis en examen pour viols depuis février 2018, Tariq Ramadan a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre les trois femmes qui l’accusent en France. Le 14 mars, les juges devront trancher les deux demandes de « démise en examen » déposées par l’avocat de l’islamologue.
Le parquet de Paris a annoncé lundi le classement sans suite de l’enquête préliminaire pour viol visant le cinéaste. Il a par ailleurs indiqué avoir ouvert une autre enquête préliminaire, le 21 février, après avoir reçu « un signalement visant des faits d’agression sexuelle ».
Une actrice vivant aux États-Unis a écrit au procureur de la République de Paris le 13 février pour signaler des faits qui remonteraient à mars 2002. Elle affirme avoir dû s’« échapper à genoux » après que le cinéaste s’est « jeté sur [elle] » lors d’un rendez-vous professionnel.
Pourquoi le procès en diffamation intenté par Denis Baupin a-t-il pris la dimension d’un fait social ? On en parle avec notre journaliste Lénaïg Bredoux, des avocats des médias et des victimes mises en cause, et Marie Barbier qui a couvert le procès pour L’Humanité.
Le fondateur de la Ligue du LOL, Vincent Glad, est personnellement mis en cause par deux femmes. Il coadministrait un compte impliqué dans plusieurs campagnes de cyberharcèlement. Il affirme n’avoir « harcelé personne avec ses propres tweets ».
Alors que la France a longtemps fait figure de retardataire, les violences sexistes et sexuelles font de nouveau la une de l’actualité avec, au cœur des dernières révélations, la situation dans plusieurs médias. La presse avait jusque-là peiné à mener sa propre introspection.
La grande majorité des journalistes hommes du site étaient inscrits sur une boucle de messages où s’échangeaient des remarques à caractère sexiste, raciste ou homophobe. La direction a aussitôt décidé d’importantes sanctions disciplinaires.